Il est midi et j'ai faim

Alors que le soleil brillait haut dans le Chomor et que ses habitants vaquaient à leurs occupations, Eoghàn dormait. Ou plutôt, semblait dormir. En effet, cela faisait maintenant trois jours qu'il errait dans la lande, sans vivres. Au détour d'un sentier, il trébucha, et tomba, heurtant une pierre. Son dernier souvenir du monde dans lequel il avait vécu s'arrêtait là : des champs de bruyère à perte de vue, avec quelques arbres, et pas une habitation. Il ne regrettait rien. Ni sa somptueuse demeure, ni sa famille détestable. C'est le sourire au lèvre et sans lutter qu'il partait. La vie n'avit aucun sens. La différence, au lieu d'être une chose merveilleuse, l'excluait.

Etrangement, le réveil ne fut pas douloureux. C'était comme après un rêve, un rêve éveillé. Le jeune fomme fut un peu ébloui, mais pouvait garder les yeux ouverts, car quelque chose lui faisait de l'ombre, cachant le soleil à ses yeux. Il s'agissait de la Grande Arche, mais il ne le savait pas encore. Les minutes s'écoulèrent, et il ne fit toujours rien. Pas une question ne lui venait, pas même celle de sa présence dans ce lieu si différent , ou celle concernant cette arche au-dessus de lui. Il restait là, simplement. Il se rendormit.

Son horloge ventrale le réveilla soudainement. Lui qui semblait sans vie peu auparavant, était désormais tout à fait alerte. Il le va son bras gauche pour lire l'heure.

-Il est midi...

Il reposa son membre lâchement près de son corps. Pendant quelques instant, il observa la pierre au-dessus de lui, sans être surpris de sa présence. Il n'imagina pas qu'elle pouvait signifier qu'il y avaient d'autres personnes sur l'île. En revanche, il remarqua que l'atmosphère était différente, comme empreinte de magie. Il sentait l'air l'appeler, et pensa qu'il était enfin arrivé chez lui. Pas là où il habitait autrefois, mais l'endroit où il aurait toujours dû être. Il sentait qu'il appartenait à la terre sur laquelle il était couché.

-Il est midi et j'ai faim.

Le ciel, si accueillant, si chaleureux, était étrangement lointain. Eoghàn leva une nouvelle fois le bras pour tenter de l'atteindre. Il tourna la tête à droite, et vit une extrémité de l'Arche.

-Mais qu'est-ce que je fais allongé là, moi ? Ce n'est pas encore lheure de la sieste, c'est l'heure de manger !

Sur ces paroles pleines de bon sens, il se leva d'un bond, mais retomba aussitôt, la face contre le sol, de nouveau évanoui.

Après être rentrée de la vallée des songes où elle avait rencontré cet étrange Aqua, Thanundwin était resté plusieurs mois sur la plate-forme Aer. En effet, son combat près du pommier lui avait fait réaliser qu'il ne faisait pas bon parcourir le Chomor avec une jambe handicapée.
Ce ne fut qu'après plusieurs semaines de repos que l'elfe quitta la cité aérienne et se dirigea instinctivement vers la vallée où se trouvait la Grande Arche.

Prenant la route, elle avait contourné les montagnes du sud pour voyager au sain des gigantesques plaines verdoyantes courant jusqu'à la côte. Durant plusieurs jours, elle avait gardé sur sa droite une étrange architecture aux mures de pierres grises. Continuant son périple, elle envisagea tout de même d'y faire halte lors de son retour vers sa cité.

Enfin, un matin, alors qu'elle avait marché toute la nuit, elle entendit chanter l'eau clair du fleuve qu'elle n'avait pas vu depuis près d'un an. Signe que la grande arche n'était plus qu'à quelques lieux, ce court d'eau lui rappelait également sa rencontre avec Lassa, la fondatrice des Aers.
Il lui fallut encore une demi journée de marche pour longer le fleuve et apercevoir enfin la magnifique architecture qu'était la Grande Arche.
S'approchant doucement du monument de pierre, elle entendit une voix dans les fourrés.
Par précaution, elle s'allongea à plat ventre sur le sol et s'approcha discrètement en rampant.
Elle aperçue alors un jeune homme à la chevelure brune allongé sur le sol. Il semblait pour le moins inoffensif mais sur le Chomor, l'habit de faisait jamais le moine.

Après s'être parlé à lui même, le jeune homme se leva enfin, mais l'elfe, placée dans son dos, en profita pour l’assommer lâchement en le frappant à la tête avec son arc.

Se penchant sur lui, elle se mit alors à le fouiller. Elle trouva deux étranges bâtons reliés par une chaine de métal qu'elle jeta au loin, consciente que cet objet devait surement constituer une arme. Elle lui noua alors les mains avec de la corde elfique et attendit quelques minutes qu'il se réveille.

Eoghàn rouvrit donc les yeux au bout de quelques minutes, et vit une personne pour la première fois depuis quelques jours. Et quelle personne ! C'était une femme qui était penchée sur lui et qui le dévisageait. Il ne fit attention à rien d'autre, pas même à son arme manquante ou à la corde étrange qui lui liait les mains. L'idée qu'une belle créature veuille lui faire du mal ou soit canibale ne lui traversa pas non plus l'esprit, et c'est avec un sourire béat et un regard charmé qu'il dit :

-Un ange...

Puis son ventre gargouilla de manière sonore et il se reprit.

-Vous n'auriez pas à manger, s'il vous plaît, gente demoiselle ? demanda-t-il, tout en se relevant.

Une fois assis, il s'aperçut enfin que ses mains étaient liée. Il eut alors une montée de panique. Il regarda l'elfe d'un air effrayé et lui demanda en un souffle :

-Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Où suis-je et quand est-ce qu'on mange ?

L'adolescent paraissait effrayé mais trop de fois Thanundwin s'était laissé mener par le bout du nez et s'était retrouvée dans des situations dangereuses et embarrassantes. Malgré la peur du jeun homme, elle décida tout de même de faire quelques vérifications.
C'est alors qu'elle le poussa violemment et le plaqua sur le sol de son bras gauche en lui tenant la gorge. Elle posa alors son tibia droit sur son torse en bloquant ses bras encore liés. Enfin, elle sorti un poignard de sa main libre et rapprocha la lame de sa gorge.

- Écoute moi bien, dit-elle calmement d'une voix autoritaire. Tant que tu ne bougeras pas ou que tu ne joueras pas au héros, je ne te voudrai aucun mal. Je dois cependant être sûre que tu fais bien parti de mon clan.

Ne le laissant pas rétorquer, elle entra alors dans ses souvenirs en le fixant droit dans les yeux.
Elle n’aperçut malheureusement pas grand chose à part une grande maison aristocratique et une multitude de personnes s'agitant de toute part. Cependant une détestable sensation d'abandon semblait planer sur chacun de ces souvenirs. Les images étaient rares mais ce sentiment était à chaque fois présent et grandissait de plus en plus comme une nécrose s'empare d'un membre. Mais, enfin, un indice lui permit d'apprendre ce qu'elle voulait savoir. Les dernières images qu'elle vit furent une série de paysages, plutôt anodins mais vu d'une altitude surprenante.

Sortant de ses souvenirs, elle respira profondément et tenta de se calmer pour chasser le mal de tête léger qui la prenait encore parfois.

- Alors comme ça tu peux voler? demanda-t-elle avec un drôle de sourire aux allures sadiques sur les lèvres.

Eoghàn se sentit profondément agressé, ce qui lui rappela ses combats avec son frère. En effet, c'était toujours lui qui perdait, lui, le plus petit, le plus faible. Bientôt, ses souvenirs le submergèrent sans qu'il sache pourquoi, et tous lui apportaient un sentiment amer et une sourde envie de révolte. Son agresseur eût été un homme, il l'aurait empoigné et se serait battu comme un lion. Mais c'était une femme, un de ces êtres doux et délicats, qui menaçait de le tuer, un poignard à la main. Il sentait des frissons dus à l'adrénaline traverser ses membres et se débattit violemment pour s'échapper de la poigne de l'elfe. Puis il fit instinctivement appel à son pouvoir pour s'éloigner aussi vite qu'il pouvait de celle qui allait, sans qu'il le sache encore, devenir son alliée. Un mètre au-dessus du sol, il l'entendit dire :

-Alors comme ça tu peux voler ?

Et elle sourit. De manière sadique, certes, mais elle souriait. Eoghàn ouvrit la bouche bêtement un instant, puis, se reprenant, répondit :

-ça vous plaît ?

Il esquissa une moue charmeuse de côté, celle qu'il s'était tellement entraîné à faire qu'elle était devenue naturelle. Elle ne venait donc d'aucun stratégème, mais donnait parfois une impression de superficialité.
En observant un peu son interlocutrice, il se rendit compte qu'elle aussi était, sinon étrange, un peu différente. Il la dévisagea brèvement, puis ne voulant pas paraître plus grossier qu'il ne l'avait déjà été, il se recomposa un visage exempt de toute surprise et demanda naïvement :

-Qui avez-vous dit que vous étiez ?

Flottant dans les airs, le jeune homme paraissait rassuré.
- Si cela me plait? répondit-elle, et bien...je dirais plutôt que cela me rassure.

Après l'avoir quelque peu dévisagé, le jeune garçon demanda:
- Qui avez-vous dit que vous étiez ?

- Descends donc, l'invita-t-elle gentiment, nous ferons plus ample connaissance. Allez viens! Je te promet de te détacher et de te donner à manger. Je paris que tu es affamé.

N'attendant pas la réponse, elle se retourna vers la forêt et siffla pour appeler Nargal. C'est alors que l'aigle sorti des sous bois en volant rapidement. Lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques mètres, l'elfe lui cria dans sa langue:
- Faro
L'animal retourna alors vers la bois en volant plus lentement.
Thanundwin s'adressa alors au jeune homme tandis qu'elle ramassait du bois pour le feu.
- Tu aimes le lapin?

La chambre était plongée dans une pénombre bienfaisante, qui apportait une douce fraîcheur longtemps attendu. En cet été de l'année 1712, le soleil Fenrissien rougeoyait dans le ciel, brûlant implacablement tout ce qui s'offrait à son regard de feu. Heureusement, il était possible de trouver refuge dans les auberges présentes à tous les coins de rues. Pour l'Elfe Noir qu'était Asa, l'auberge en question était une bénédiction.
Nul doute qu'il serait mort à l'extérieur, sa peau fragile ne pouvant supporter cette intense chaleur. Mais qu'est ce qu'un être comme lui pouvait bien faire ici, dans une ville du Sud, si éloignée de ses catacombes natales ? Il fuyait. Il fuyait son propre Roi, qui l'avait trahi et assassiné tous ces compagnons d'armes.
Nul émotion ne se lisait sur le visage glacée du Drow. Aucune colère vengeresse, pas un soupçon de crainte. Juste une froide résolution à survivre le plus longtemps possible.

L'Elfe se tenait debout, face à l'unique porte de la pièce. Torse nu, il tenait fermement son épée, à l'affut des bruits provenant du bar en contrebas. Ils l'avaient retrouvés, ils venaient pour le tuer. Toute une escouade de soldat, dépêchée uniquement pour lui. Bien sûr, il aurait dû se sentir flatté mais un tel sentiment n'avait pas sa place dans le coeur de Maykor. les yeux fixés sur la porte de bois, il attendait le moment où celle ci serait enfoncé, déversant une horde de guerriers prêts en découdre.
Des pas rapides se firent entendre dans l'escalier, lourds et réguliers, semblables à un sinistre tambour annonçant une mort prochaine. Attrapant une cape noire de ses longs doigts, le Drow s'en revêtit rapidement, rabattant le capuchon sur son visage.
Soudainement, le bruit s'estompa. Seul un imperceptible chuchotis venait troubler le silence ambiant. Asa se doutait déjà de ce qui allait se passer. La porte fut violemment arrachée de ses gonds, alors que trois ombres chargeaient la silhouette encapuchonnée. Le raclement du métal contre l'os se fit entendre et l'un des belligérants s'effondra au sol, mortellement touché. Une pluie de coups s'abattit sur Maykor mais il parvint à les contrer, son expérience du combat primant sur la fureur de ses adversaires.
Amputé d'une jambe, un deuxième soldat tomba à genoux, sans pousser de hurlements. Le troisième tueur se précipita sur sa cible mais il ne vit que trop tard la poutre basse qui soutenait la charpente du bâtiment. Un " bonk " sonore se fit entendre, mais l'infortuné épéiste n'eut même pas le temps de porter la main à son front. Atteint à la mâchoire par un violent crochet, il tituba sur quelques pas avant de s'évanouir.
Ce que Maykor n'avait pas prévu, c'est que l'un des tueurs était resté en dehors des combats. Une flèche noir jaillit de la pénombre, transperçant le guerrier de part en part. Hoquetant de douleur, Asa sentit le sol se dérober sous ses pieds, avant de perdre l'équilibre. A terre, il crut sa dernière heure venue. Ses oreilles sifflaient désagréablement, il avait le gout métallique du sang dans la bouche et sa vue était trouble, comme si un voile avait été déposé devant son visage. Terrassé par la douleur, il finit par perdre connaissance.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il n'était plus dans la chambre de l'auberge. Allongé dans l'herbe, le soleil dans les yeux, il ne parvenait pas à distinguer précisément le paysage qui l'environnait. Seul le clapotis de l'eau et une légère odeur de mousse lui permettait de se situer approximativement. Tournant la tête, il aperçut sa Fatalité plantée dans le sol, à quelques pas de lui. Personne en vue, ce n'est pas pour autant qu'il était en sécurité. Malheureusement, le carreau était toujours enfoncé dans sa poitrine et le maintenait cloué au sol.
Pour la première fois depuis le début du mois, Asa s'autorisa un juron de frustration.

À la seule mention du mot "lapin", Eoghàn se souvint de la vaste animalerie que possédait son frère. Il avait bien entendu des clapiers remplis de créatures plus adorables les unes que les autres, et bien entendu, défense lui était faite de s'en approcher. Plus encore que son frère qu'il n'allait certainement pas revoir, il détestait ces animaux. Ils avaient l'allure si douce, mais pouvaient aussi vous mordre férocement. De vrais suppots de Satan. Alors, il ne pouvait s'empêchait sourire sadiquement à l'idée d'en voir rôtir. Il était étonnant de voir une telle expression sur son visage, mais cela, personne ne le savait.

Alors qu'il s'apprêtait à suivre Thanundwin, il entendit quelqu'un prononcer un juron. Ce cri du coeur ne pouvant décemment pas venir de quelqu'un d'aussi délicat qu'une femme, il chercha autour de lui d'où cela pouvait bien provenir. C'est à ce moment-là qu'il vit pour la première fois un sylva, mais ne sachant pas qu'il était son ennemi par nature, il apostroha l'elfe :

-Attendez, mademoiselle, je crois que quelqu'un vient d'arriver. On devrait peut-être lui porter assistance.

Lorsqu'elle entendit l'inconnu jurer, Thanundwin ne comprit pas tout de suite que ce juron ne venait, non pas du jeune garçon quelle venait de rencontrer, mais d'un autre homme qu'elle n'avait pas encore aperçue.
C'est lorsque le jeune Aer proposa de lui venir en aide qu'elle comprit qu'ils n'étaient pas seuls.
Lâchant le bois qu'elle avait dans les mains, l'elfe s’accroupit sur le sol et commença à avancer vers la source de la voix au milieu des hautes herbes.

Lorsqu'elle fut assez près pour voir l'inconnue à travers les fourrés, elle regarda derrière elle pour être sûre que le garçon était hors d'atteinte et observa l'elfe noir, allongé sur le sol.

Contrairement à Eoghàn, cet elfe ferait un adversaire de taille en cas d'un combat rapproché. Cependant, heureusement pour elle, l'épée de l'elfe était assez loin de son propriétaire. Elle aurait donc largement le temps de le toucher avant qu'il ne s'en saisisse. Thanundwin choisi alors de sortir son arc et s'approcha de l'inconnue en sortant des fourrés. Une fois posté à un bon mètre de distance, elle se leva, banda son arc et demanda d'une voix sèche:

- Qui sers-tu, homme de l'ombre?

Grimaçant de douleur, Asa se retourna sur le dos, tentant de se relever. Le sol tanguait sous ses pas, alors qu'il se dirigeait maladroitement vers son arme. L'elfe noir allait refermer ses doigts sur la poignée de l'arme, quand une voix inamicale retentit dans son dos :

- Qui sers-tu, homme de l'ombre?

Lentement, il se retourna et considéra d'un oeil injecté de sang la femme qui se tenait devant lui, arc en main. Une Elfe... Asa en aurait mis sa main au feu. le jeune homme ne répondit pas, se contentant de jeter un regard blasé à l'inconnue. Néanmoins, derrière cette apparente nonchalance il se tenait prêt. Prêt à quoi ? A réagir au moindre geste que ferait la personne en face de lui. Les yeux fixés dans ceux de l'Elfe, il ramassa son arme avec un mépris évident pour la flèche encochée.
Qu'elle tire, elle le regretterait par la suite !

- Je suis Asa Maykor, et je déteste être menacé...

[Vous ne vous battez pas ?]

Eoghàn s'était simplement contenté d'observer les deux elfes, ne tenant pas à vexer Thanundwin. Cependant, l'attitude hostile du nouvel arrivant le poussa à réagir. Il ne pouvait tolérer qu'on s'adresse de cette manière à une femme et craignait qu'un combat éclate. Il se précipita vers eux, et, s'interposant, il débita d'un trait :

-Allons, allons, ne vous battez pas. Il est l'heure de manger, et notre hôte nous a promis un rôti de lapin.

*J'espère que le nouveau va se calmer. J'ai encore les mains liées et l'estomac dans les talons. Comment protéger ma bienfaitrice dans ces circonstances ?*

Puis il entreprit de faire avancer Asa en le poussant avec sa tête, sachant qu'au moindre mouvement de l'elfe, il pouvait très bien y rester.

[ et voilà!! encore désolée d'avoir bloqué votre progression les gars]

Lorsque le jeun Aer se jeta entre eux, on entendit la corde de l'arc elfique grincer, prête à se rompre. Crispée sur son arme, Thanundwin tentait de ne pas faire transparaitre son stresse. Ne quittant pas l'ennemi des yeux, elle s'adressa au jeun garçon:

- Ne te mêle pas de ça mon ami, le Drow est bien plus cruel que tu ne pourras jamais l'imaginer. Quant à toi, étranger, sache que sur ces terres, la menace dont tu parles est partout. Lorsque tu passes la Grande Arche, tu ne choisis plus tes amis et tes ennemis, le destin le fait pour toi. Ici la pitié et la compassion ne sont pas de mise, seul l'honneur et le courage t'aideront à survivre.

Sur ces mots, elle invita l'étranger à baisser son arme, après tout, elle ne voulait pas se battre. L'arrivée sur le Chomor était assez traumatisante pour chacun d'entre eux, ils découvriraient assez tôt la violente réalité de cet univers.