Un nouveau départ

Enfin, après trop de temps passé seule, sans savoir si un jour s'arrêterait mon exil vers des terres sauvages et jusque là inconnues. Enfin, après une longue année de vie d'ermite, retirée de la vie, avec pour seule compagnie ma personne. Enfin, après des mois passés à vivre au rythme des saisons, sans me soucier de rien d'autre que de ma propre survie. Enfin, après avoir décidé qu'il était temps...
J'étais revenue.

J'avais marché des jours, des semaines, j'avais perdu d'ailleurs la notion du temps. Je n'y pensais pas. J'étais jeune, le temps était à ma disposition. J'étais libre, le temps ne m'emprisonnait pas. J'avais acquis une indifférence vis à vis de ce long fleuve qui nous emportait tous, et dont la finalité n'était autre que la mort. Je me moquais de tout. Ou plutôt, je ne m'intéressais à rien. Je vivais au jour le jour, sans soucis, comme vide de toute réflexion.
Et pourtant j'avais gagné en sagesse.
Mais alors pourquoi être revenue ? Je ne le savais pas bien moi même. Je m'étais réveillée un matin, au bord d'un lac enchanteur. J'avais vu le soleil l'éclairer peu à peu. J'avais regardé mon reflet dans l'onde dorée et j'avais alors su que mon retrait touchait à sa fin.
Alors j'étais partie, avec pour seul bagage ma dague et quelques vivres. J'étais retournée de là d'où je venais, car là était ma place. Peut-être étais-je en quête d'aventure... Peut-être étais-je en quête de compagnie... Peut-être l'ennui et la solitude m'avaient-elles pesées... Qu'importait, au fond ? seul comptait le résultat.

Mes traits avaient perdu leur aspect enfantin. En un an, la rudesse de l'existence que j'avais menée les avait rendus plus nets, plus creusés. Je m'étais entraînée, j'avais renforcé mon pouvoir, éprouvé ma force, assoupli mon corps, travaillé mon mental jusqu'à ce qu'il soit aussi dur que l'acier qui constituait ma dague.
J'étais devenue plus posée, plus calculatrice, plus agile, plus puissante, en un mot plus forte, aussi. J'étais prête à affronter de nouveau la vie.

Mes pas me guidèrent à un endroit qui m'était familier... Cet endroit, ce n'était autre que l'Arche, le point de départ, sans doute pour honorer mon nouveau départ dans ce Chomor qui avait vécu sans moi quelques temps. C'est à ce moment précis, je pense, que mon esprit retrouva enfin toute sa fonctionnalité, comme s'il sortait de sa rêverie, tiré de cette inconscience par la force du lieu. Combien de souvenirs cet endroit n'éveillait-il pas en moi ? Des paroles, des images, des visages se présentaient à moi. A présent je me souvenais.
Et cette Arche, qui se dressait encore fièrement, pleine de majesté et de grandeur, bien qu'elle soit en ruines. Combien de nouvelles recrues avait-elle vu passer ? Je songeais maintenant. J'étais arrivée là un soir pareil à celui ci, sans expérience, sans but. A présent j'avais l'expérience. il me manquait un but...

Je continuai à marcher, faisant le tour de cette Arche, rappellant les réminiscences que j'en avais. Ce mur n'était-il pas encore debout la dernière fois ? Et cette colonne à présent écroulée ? N'y étais-je pas montée ? Je m'approchai de l'eau qui baignait le bord de l'édifice. Et je contemplais cette étendue calme d'apparence, mais en fait en continuel mouvement, comme les aquas, pensais-je, comme moi...
Le clair de lune y reflétait une douce lueur argentée.
Mais alors que je regardais son image tremblante, le disque vague fut en partie obstruée par une ombre. J'observais plus attentivement. Il s'agissait d'une ombre humaine. Je me retournai et leva mon regard vers le sommet de l'un des derniers piliers encore debout, là où, se détachant nettement dans la lumière lunaire, se trouvait quelqu'un, debout, me surplombant de toute sa hauteur, dans une attitude calculatrice.
Instinctivement, ma main se referma sur le familier pommeau de ma dague. S'il cherchait le combat, il l'aurait.

(Dur dur de s'y remettre XD. j'essayerai d'améliorer et d'allonger un peu, à l'occasion. Mais le travail va être long pour se remettre au niveau. d'autant plus que, d'après ce que j'ai pu lire, la barre est extrêmement haute affraid

)

Jamais.
Jamais il n'y était allé.
Jamais il n'avais eu l'envie, le besoin d'y aller.

Alors pourquoi?
Pourquoi ce soir?
Pourquoi ce soir, sans aucune raison valable, il avait décidé d'y aller.

La Lune brillait haute dans le ciel, comme narguant le Fondateur des Pyro.
Mais Shika s'en moquait, car de toute manières, il ne pouvait la voir.
C'est donc sans raison que Shira claqua des doigts; et se retrouva près de la rivière qui longe la Grande Arche.
Le bruit de l'eau courante fit apparaitre une expression de dégout sur ses lèvres.
Il tournait le dos aux vestiges d'une colonne, désormais effondrée.
Surement à cause des éléments, ou du temps.
Le temps ... Ca ne faisait pas longtemps qu'il était la, et il commencait à s'y ennuyer.
Mauvais signe ...
Il passa ses mains sur les restes de la colonne.
Il la caressait de long en large, puis il s'arrêta.
Il n'était pas seul.
Il sourit.
Un petit bruit l'avais sourit de ses songes.
Un frottement.Celui d'une mais décidée, glissant sur le pommeau d'une arme.Un sentimentt de plaisir le conquit.
Ainsi, il évoquait la méfiance envers les inconnus, pas seulement envers sont entourage.
Ainsi, même sans le connaitre, on éprouvait de la peur.
Pourtant, il ne s'agissait pas de peur ici ... L'être qui le scrutait n'avait pas peur.
Cet être était sur de lui.
Shika savait que s'il tentait quoique ce soit de suspect, d'agressif, le combat serait sans doute inévitable.
Alors il éclata de rire, brisant ainsi le silence qui recouvrait ce lieux.
Puis il se tut,se lécha les lèvres et dégaina sa Lame.
Il la fit pendre le long de son bras, comme à son habitude.

" Elle à faim ..." Murmura t'il, " Es-tu appétissant?Toi, qui reste caché dans l'ombre ..."

Il porta Alastor sur son épaule, et sourit.

J'en étais sure à présent, l'ombre m'avait remarquée.
Pour l'instant elle restait immobile... Je l'observai. Sa silhouette m'était vaguement familière... l'avais-je connu dans le passé ? Peut-être... Mais c'était si loin tout ça... et que m'importait au fond ? Qu'il ose me défier, et je le combattrai. J'hésitai même à le provoquer, mais il paraissait si sur de lui -au moins autant que je ne l'étais de moi- que je doutais même de l'issue du combat. Ce n'était pas de la peur, non. Je n'avais plus peur. C'était une forme de respect pour un hypothétique ennemi.

Alors mes anciens réflexes, de ceux du temps où je cotoyais la vie, me revinrent, et je me surpris à me concentrer sur son aura.
C'était un Pyro.
Ma qualité d'Aqua, était en partie responsable de la haine que m'inspiraient ces individus. Ma propre expérience en était l'autre cause. Je rassemblai les vagues souvenirs de mes rencontres avec les rares individus qui appartenaient à ce clan jadis. Je me souvins juste que c'était des êtres mauvais, dévorés par les flammes de l'enfer, dont la seule occupation était de tuer. Ils se plaisaient à mettre à feu et à sang ce qu'ils voyaient. Détruire, voilà tout ce qui leur importait. Il étaient animés par la feu de la haine, de la vengeance. Je ne les aimais pas, je le haissais. Des êtres inférieurs, voilà tout ce qu'ils étaient. L'élimination était la seule chose à laquelle ils pouvaient prétendre, eux qui avaient eu le toupet de se proclamer clan !
La douce résolution de le tuer s'empara de moi.

Mais je sentis aussi dans l'aura de cet arrogant Pyro une puissance impressionnante. Celle-ci ne pouvait d'ailleurs pas appartenir à autre que...
Mon souffle se raccourcit le temps d'un battement de peur. Moi-même je ne pouvais dire s'il s'était agit d'une crainte respectueuse ou de l'effet de la surprise.
J'allais avoir affaire à un Fondateur !
Leur puissance n'était pas que légendaire. Cet aveu m'avait un jour été confié par quelqu'un qui m'avait aussi indiqué en avoir fait la douloureuse expérience.
Avais-je une chance contre lui ?

Il se mit à rire. Ce fut l'élément décisif : comment osait-il ? Cherchait-il à se moquer ? Alors que les dernières notes hautes et graves de son rire maccabélique parvinrent jusqu'à moi, je vis briller dans le clair de lune l'extrémité de l'arme qu'il laissa le long de son bras. Pourquoi le long de son bras, et non pointée vers moi ? La réponse attisa ma colère. Il me sous-estimait ! Il osait afficher une confiance inébranlable en sa force et sa supériorité, en allant jusqu'à me faire l'affront de ne pas prendre au sérieux ma menace !

Je me fichais de savoir si j'allais l'emporter. je savais juste que je ne pouvais laisser ces agissements impunis. ainsi il avait osé me provoquer... Fort bien, il allait en payer les conséquences.
Je me fis le serment de combattre jusqu'à ce qu'il me supplie à genoux de l'épargner. A cette pensée, mes traits d'ordinaire si indéchiffrables se tirérent d'un sourire carnassier.
Peut-être avais-je du sang Pyro dans mes veines, finalement, ce sang qui bouillait en moi et me criait vengeance.

Je dégainai complètement ma dague. La discrétion était inutile. Et, la pointant vers lui, je lui criai dans le silence qui s'était rabbatu sur l'Arche lorsqu'il s'était tu :

-A nous deux, Pyro !

Je bandais mes muscles, prête à l'attaque comme à la défense. Mon adversaire était sérieux.
Ce serait surement un beau combat...
Un combat à mort...

Serais-ce par honneur ?
Par fierté ?
Par folie ?
Par haine ?
Ou simplement pour le plaisir de tuer ?
Cette rage soudaine envers un être dénué de tout sentiment.
Ce désir, cette envie primaire et bestiale ...
Cette âme qui n'avait pas prise de vie depuis fort longtemps, ne pouvait plus se retenir.

Tout cela, Shika le ressentait, et ce n'était pas la première fois ...
En fait, tout être vivant croisant un Pyro réagissait ainsi ...
Cela ne déplaisait pas à Shika ...

Il aime ...
Il aime être haï, détesté ...

Il ne masquait pas sa nature.Il voulait que cette ombre le craigne.
Mais elle ne le craignait point
Elle lui faisait front.
Se dressant de tout son être, son arme à la main.

Shika n'eut pas de mal à identifier son adversaire. Sa voix la trahit.
L'ombre était femelle.
Restait à déterminer à quel clan elle appartenait.
Se fut sa haine, plus forte que la moyenne, qui l'apprit à Shika ...
Une Aqua ...
Shika arrêta d'y penser, cela l'écœurait.

Mais pourquoi une telle réaction ...
Shika l'aurait-il offensée ?
Vexée ?
Non ... Provoquée sans doute.
Les Pyros son provocateurs, et cela leur valus de nombreuses victoires, comme de nombreuses défaites.Shika s'en moquait, car pour lui, la provocation signifiait le combat.
Combats entre clans, combats entre ennemis, combats entre êtres ....
Combattre pour la vie, comme pour la mort.

Mais Shika revint à la situation actuelle : provoquée, l'aqua était prête à combattre, à donner .... Non, sacrifier sa vie par simple fierté ?
Honneur ?
Haine ?

Alors le fondateur Pyro s'avança, le sourire au lèvres.
Bientôt, son visage fut complètement visible.Le sang séché qui recouvrait son masque mortuaire brillât au contact des reflets de la Lune.
Il pencha sa tête sur le coté, et continua sa marche.
D'un pas lent et sur, il se rapprochait petit à petit de l'aqua.
Désormais, il ne voyait rien. Rien de plus qu'un torrent bouillant.Etrange.
Il se tenais désormais à quelques centimètre d'elle.
Il pouvait la sentir.Cette odeur si particulière aux Aqua.Elle lui donnait envie de vomir.Sa bouche exprima de nouveau son dégout pour l'élément aquatique.

Il était si près qu'il aurait pu lui assainner un coup mortel...Mais quel plaisir aurait-il éprouver à tuer aussi lâchement et rapidement un adversaire si sur de lui ... De toute manière, il n'était pas de ce genre là ...
Dans un mouvement rapide, mais sans qu'il soit brusque pour autant, il pausa sa main libre sur l'épaule gauche, et se rapprocha ainsi au plus prêt de l'Aqua.Il lui lécha l'oreille droite, et y murmura :

"Ta haine envers moi et mon clan est forte, mais ne te repose pas la dessus...Tu as bon gout pour une Aqua, et Alastor prendra un grand plaisir à se nourrir de ton âme ...Quand à moi, ta dépouille me suffira amplement ..."

Et il resta ainsi, le sourire au lèvres, et la langue pendante ...

L'ombre s'approchait désormais. Et à chacun de ses pas outrageusement lents, mon coeur battait un peu plus fort dans ma poitrine. A chacun de ses pas surs et mesurés, le sang tonnait un peu plus dans mes tempes, emplissant mon crâne d'un bruit sourd et répétitif qui ne faisait qu'accentuer mon impatience et mon agacement. Car il me tardait à présent d'en découdre.
Il me semblait que ce méprisant adversaire me faisait un affront à chaque seconde qui s'écoulait. Il persistait à me provoquer, et peut-être était-ce sans que lui-même s'en rendit compte.
Cette attitude sereine ne faisait qu'accentuer ma colère. Cette lenteur qu'il conservait avait raison de ma patience. Cette désinvolture me plongeait dans une haine pour celui qui me faisait un affront en l'arborant. Cette confiance totale qu'il affichait me mettait hors de moi.
Et c'était d'ailleurs ça qu'il cherchait : attiser ma colère.
Je haissais tout en cet être odieux. Toutes les parcelles de mon corps vibraient de répulsion à la perception seule de son aura.
Il voulait me faire sortir de mes gonds. Sans doute m'imaginait-il déjà, impuissante face à son pouvoir en lequel il ne doutait pas, et prenait-il plaisir à penser que plus grande serait la haine que je lui portais, plus cuisante serait la constataion de mon infériorité face à lui. L'allusion seule à une possible défaite augmenta ma haine.
Je ne pouvais pas perdre, mon amour-propre ne s'en relèverait pas.
Je ne le craignais pas.
Je le haissais

Et je me refusais à lui offrir le plaisir -si tant est que les Pyros puissent éprouver une émotion- de me voir entrer dans son petit jeu.

Je me contraignis donc au calme. Je ne devais succomber à cette colère qui me dévorait, sans quoi je ne vaudrais pas mieux que lui. Cette réflexion aurait sans doute dû l'accroitre encore un peu plus. Mais j'avais compris.

Il ne fallait pas que je me laisse aveugler par mes émotions. Ou s'en était fait de moi.
Car le Pyro était fort.
Le Fondateur était puissant.
Il suffisait d'une erreur...

Il ne fallait pas que je le laisse maitriser mes émotions. Ou je lui aurais concédé une victoire.
Car le Pyro ne se satisferait pas de me tuer.
Le Fondateur voulait d'abord me voir souffrir, de ce sentiment de douleur qui lui était inconnu, et qui lui procurait un plaisir sauvage en voyant ses ennemis l'éprouver.

Il avançait toujours. Mais cette attente ne me dérangeait plus. J'étais déjà concentrée sur le combat, et la certitude qu'il aurait lieu suffisait à brider cette impatience qui m'avait tourmentée. La perspective de me battre avait remplacé la colère sans nom qui mugissait dans mes veines pour faire place au calme caculateur des guerriers aggueris, de ce calme plat par lequel on remporte une bataille, même si elle paraît perdue d'avance.
Je ne bougeais pas.
Ma concentration était totale.

L'ombre fit encore un pas...
Puis Deux...
Puis Trois...

Et enfin elle ne fut plus une ombre. Le Pyro souriait. Quelques secondes plus tôt, et je me serais jetée sur lui, indignée par ce rictus. Mais peut-être quelques secondes plus tôt ne l'affichait-il pas... Peut-être était-ce sa réaction face à mon attitude.
Je m'en moquais.
Je ne voulais qu'une chose : l'occir.

Mais alors les rayons de la lune effleurèrent son visage, ou plutôt le masque qui le recouvrait. J'y vis du sang. Le sang était séché.
Il en voulait du frais.
Il avait faim de chair nouvelle
Soif de ce liquide vital.
Mais il n'était pas pressé.
Il voulait apprécier son repas.
Il voulait se repaître auparavant de haine.
Il voulait goûter au désespoir.
Il voualit savourer la douleur.

Alors que je songeais à celà avec dégoût, peut-être mêlé à un peu de crainte, j'étais restée immobile. Le Pyro avait fini par m'atteindre, sans que je m'en rendis compte. il posa sa main sur mon épaule, et ce contact me réveilla de cette sorte de torpeur passagère. Avais-je été égarée par la puissance, et la nature profondément maléfrique du Fondateur Pyro ?
L'avais-je sous-estimé ?
Il me lécha l'oreille.
Cette sensation humide me fit frissoner de dégoût.
Ce qu'il sussura à mon oreille encore plus. Mais c'était bien en vain qu'il cherchait à réveiller ma peur.
Je n'avais plus peur...
La mort elle même ne m'effrayait pas, tant qu'elle me permettait d'assouvir mes désirs.
Il aurait pu me tuer, mais ça m'était égal, car il ne l'avait pas fait.

Jadis, j'aurais reculé vivement, mais j'avais mûri.
Je me penchai à mon tour près de son oreille, et lui murmurai :

-Je me ferais une joie de te renvoyer en enfer, car là est ta place.

Je baissai encore la voix pour glisser d'une voix à peine audible :

-Et même si tu me tues, ça m'est égal, car nous nous retrouverons là-bas, et je t'y ferais connaître la douleur. Vous saurez ce que signifie souffrir, toi et Alastor. Je ne me contenterais, moi, ni de ta dépouille, ni de ton âme.

J'avais pris cette résolution.
Je m'y tiendrais

[Pense à éditer ta présentation pour mettre tes points ]

Ainsi, elle voulait lui tenir tête ...
Ainsi, la peur qu'il inspirait se brisait face à elle ...
Ainsi, elle se moquait de la mort ...
Etrange réaction, puisque propre à de nombreux Pyro ...

Être aquatique au sang bouillonnant, dressé fièrement, et prêt à affronter celui qui se qualifiait d'égal de la Mort.
Être insignifiant ...
Être misérable ...

L'excitation se mêlait à la frustration de cette résistance ... Le plaisir était à son paroxysme.
Elle lui plaisait, malgré cette résistance acharnée.
Elle prétend renvoyer aux Enfers celui qui en est le maitre.Elle croit le connaitre, mais de lui est ne sait que son statut sur le Chomor ...

Aurait-il sous estimé son adversaire ? Sans doute, mais ne l'avait-elle pas non plus sous estimée ?
Il est aisé pour lui de se faire plus faible qu'il ne l'est... Mais en est-il de même pour elle ?
Shika ressentait effectivement une grande force en elle, mais elle ne lui semblait pas suffisante pour tuer un Fondateur ...
Il relâcha sa faible étreinte et se recula jusqu'à disparaitre dans l'ombre de la Lune .
Brutalement, il planta Alastor dans le sol ... Un râle d'outre-tombe se fit entendre ...

"Futile ... t'as résistance est futile ... Quand bien même ta force serait exceptionnelle, rien ne remplace l'expérience.J'ai eu tort de vouloir jouer avec toi.Mon arrogance m'a apportée l'humiliation de cette résistance.
...futile ...
Tu as fort caractère, mais cela n'y changera rien.Tu prétends pouvoir me tuer, mais essayes au moins de me toucher.
T'as détermination est forte ...T'as chair ne sera pas tendre ... "

Son ton avait changé.Il était désormais sérieux.
Intérieurement, il rageait.Il rageait que quelqu'un réussit à lui résister...Cet affront ne pouvait être pardonner.
Le sang de cet être insollant devait se répandre sur cette Terre ... Cette nuit devait être sa dernière.
Il saisit Alastor avant de disparaitre, et en l'espace d'un instant, ce retrouva dans le dos de la misérable Aqua, la Lame prête à trancher la chair.

"Bon appétit"

Ainsi, les Pyros n'étaient pas totalement dénués de sentiments. Ainsi, celui-ci ressentait quelque-chose. J'hésitai quant à l'interprêtation de cette esquisse d'émotion que j'avais devinée, mais son existence était indéniable.
Sinon pourquoi ? Pourquoi m'aurait-il accordé un sursis ? Pourquoi relâcher cette étreinte qu'il n'avait pas serrée ?
Me considérait-il comme une ennemie sérieuse à présent ? Ou au moins comme un parasite méritant un peu de son attention ? A moins qu'il ne veuille jouer avec moi. Voulait-il me faire plus souffrir que les autres ?
Quelle délicate intention, pensais-je avec ironie. Mais au moins cela signifiait-il qu'il m'accordait un peu de son estime, ou du moins, qu'il me témoignait assez de respect pour vouloir me tuer plus lentement. J'avais éveillé en lui quelque-chose, mais je ne savais pas dire s'il s'agissait d'admiration, d'amusement, d'incompréhension ou d'absurdité.

Peut-être l'exploit d'arracher un soupçon de sentiment (même s'il se fut agi de pitié devant ma résistance qui lui paraissait bien inutile) à un Pyro aurait conçu une victoire pour une autre personne.
Mais pas pour moi : il n'y aurait de victoire que lorsque ce méprisable être, qui ne méritait même pas cette désignation, éprouverait la douleur. Et cela quite à ce que je devienne comme lui le temps d'une combat. Car il ne s'attendait pas à combattre sur son propre terrain. Il y excellait. Soit. Mais j'avais, moi, une autre force.
Plus forte que la Haine.
Plus forte que la Mort.
Quelque chose que lui n'avait pas, ou sans commune mesure avec moi.

J'étais déterminée, et la détermination va au bout de toutes choses.

Elle était allée au-delà de la Peur.
Elle se riait de la Mort.
Et elle ira à bout de celui qui les incarne.

J'en avais la profonde et inébranlable conviction.
Je m'étais fixée un but. Qu'importait que le chemin qui menait à sa concrétisation soit ardu et ô combien douloureux. Qu'importait qu'il s'arrêtât là. Qu"importait ? Tant que j'atteignais ce que je voulais, je m'en fichais. Le prix à payer, même si c'était la mort, était à mon sens juste.
Non je ne le craignais pas.
Lui ne me craignait pas.
Nous étions destinés à nous affronter.
et quand bien même je mourrais, je ne perdrais pas !

Je fus interrompue dans ces réflexions qui enflaient ma résolution, qui se déversaient en moi comme un torrent déchaîné, par le recul de mon adversaire.
Mais alors qu'il s'enfonçait dans l'ombre, et s'enveloppait des ténèbres qui lui étaient familiers, toutes ces certitudes s'écroulèrent. Etait-ce un de ses mystérieux pouvoirs ? Cherchait-il à me manipuler ? Ou bien devenais-je folle ?
Ce doute fut de courte durée.
Les paroles qu'il m'adressa étaient sérieuses, et la frustration qui y transparaissait réelle, tout comme l'agacement qui perçait sous la menace de l'épée qu'il avait planté au sol. Pour m'intimider ? Ou pour se calmer ?
Etait-ce de la colère ? C'était intéressant...

Il ne pouvait s'empêcher d'être méprisant. et il osait me défier de seulement le toucher.
Le tuer était peut-être hors de ma portée, mais certainement pas le frapper. Il cherchait une nouvelle fois à réveiller mon indignation. Mais cette fois, je sentais que c'était malgré lui, qu'il ne s'agissait que de sa réaction face au fait que je lui tienne tête (un affront que personne, sans doute, n'avait jamais osé lui faire).
Je devrais tirer parti de cet emportement, me dis-je alors que je concentrai un peu plus mon esprit et libérai mon pouvoir.

Il était déjà là, et je fus forcée de reconnaître qu'il était rapide. En effet, son Alastor était déjà posée sur mon cou nu, et je sentais la froideur de l'acier contre ma peau.
Mais il ne voulait pas me tuer tout de suite. c'était sans saveur et trop facile. Il croyait m'avoir eu... Il pensait qu'il lui suffisait d'une torsion de poignet pour m'éliminer.
Il se trompait.
Je n'étais pas de ces faibles qui succombent au premier assaut.

A peine eut-il le temps de murmurer deux mots que je m'étais fondue dans l'humidité de l'air, abondante près de la rivière, et m'étais recomposée derrière lui, semblablement à lui, la lame de ma dague pressée sur son cou. je lui glissai :

A toi aussi

Sur de lui assainer un coup mortel, il oublia quelques instant qu'il n'avait pas a faire à un être ordinaire ...
Ainsi, son attaque fut esquivé, et il se retrouva dans une posture forte amusante.
Le dominateur, celui qui possédait toute les cartes pour vaincre, était désormais devenu le dominé.
Devait-il lui laisser croire qu'elle détenait la vie du fondateur entre ses mains, ou plutôt la faire revenir à la réalité ?

Un simple geste pour hotter la vie ...
Un simple geste ...

La fraicheur de la lame appuyée contre sa chair bouillonnante le fit frissonner.Pensait-elle qu'un simple bout de metal pouvait ainsi hotter la vie aux plus maléfique des êtres parcourant actuellement le Chomor ?
L'exitation de Shika allait croissante ... Il jubilait intérieurement ... Ce combat, tout juste commencé allait être long.

Elle s'en doutait...Elle devait bien se douter qu'il ne ferait preuve d'aucune pitié à son égard, que malgré son caractère et sa force indéniable, elle ne restait qu'un jouet entre ces[ et non pas "ses" xD] mains ensanglantées.
Cependant, elle ne tentait rien. Elle le tenait ainsi, mais ne continua pas son action.
Serais-ce tout ce dont elle est capable ? Non, tout de même pas ?

Et bien, si elle n'osait faire le premier pas, le Maitre des Pyro le ferait...Il n'attendait que cela ... Que le combat débute réellement !

D'un geste sec, son coude vint percuter violemment les cotes de l'aqua, qui n'eut pas le réflex de se liquéfier dans l'atmosphère ambiant et fut ainsi projeter plusieurs mètres en arrière.Un mince filet de sang coula le long de sa lèvre et brillât, éclairée par la lumière de l'astre lunaire.
Le dos tourné à son adversaire, il se baissa pour ramasser Alastor, qu'il lécha de sa langue vile.

Puis il l'à porta à son épaule.
Puis elle gémit de nouveau.
Puis il sourit encore.
Puis elle s'abaissa.

Le bruit de l'air fendu fût à peine perceptible. Alastor venait de s'abattre sur la jeune Aqua, qui n'eut que le temps de bloquer l'attaque de son unique dague.
Les deux adversaires se faisaient désormais face, l'un pouvant voir celui qui ne le pouvait.
La rage était désormais parfaitement lisible dans la profondeur de ses yeux.Elle ne tenta pas de le repousser mais pluôt de se dégarer, car il employait une grande force à la faire choir sur le sol.Elle se dégagea donc en effectuant une roula sur le coté qui l'entraina dans la petite rivière, où elle disparut parmi son élément ...

Elle réapparut silencieusement dans l'ombre de Shika, et s'appreta à lui fondre dessus, la lame de sa dague pointée vers son dos.
Il n'esquiva pas le coup qu'il savait venir, et la tige de métal s'enfonca dans sa chaire, sans qu'il ne montre le moindre signe de douleur.
Il voulait l'éffrayer.
L'Aqua lâcha l'arme toujours plantée entre les omoplates du fondateur, et recula.
Alors il se mit à rire violemment ... Les contractions dues à son rire remuèrent la Lame dans la plaie béante, et du sang en gicla.L'Aqua se décala pour ne pas être touchée.

Brusquement, Shika se retourna, faisant ainsi tournoyer Alastor.La pointe de l'épée dessina "gracieusement" une entaille dans la joue de l'être Aquatique, et Shika lui tomba de nouveau dessus.Elle ne pouvait plus qu'esquiver du mieux qu'elle le pouvait les coups déchainés du pyro, qui riait toujours au éclats !

Se baissant aux bons moments.
Sautant aux bons moments

Elle réussit finalement par se retrouver dans le dos du de l'Ange Déchu, et dans un mouvement assuré, elle agrippa le manche de la dague et prit appuie contre Shika, à l'aide de son pied.
Le silence se fit.
Il ne riait plus.
Elle murmura quelque chose qu'il ne put entendre, puis elle lui arracha un râle, de douleur en même temps qu'elle récupérait sa dague.
Elle ne pue néanmoins échapper au torrent de sang émanant du corps de Shika.

Il tomba à genoux, le visage contre le sol, pestant contre son arrogance ...

" Sale petite garce ... Oser ainsi me blesser ...Il suffit de mon arrogance.Il n'est plus question de jouer avec toi ...Tu ne m'as que trop tromper ... Je te croyais faible, et j'ai eu tort une fois de trop ..."

J'avais peut-être mal interprêté les réactions du Pyro. Mon jugement s'en était trouvé faussé. Alors que je supposai que cet être infâme allait répondre par des mots à mon attaque, la seule réponse qui vint fut un violent coup porté à mes côtes. Le fourbe m'avait pris par surprise, je n'avais pas eu le temps de me liquéfier et roulai quelques mètres plus loin, projetée par sa force démesurée à hauteur de la haine qui l'habitait. Mais ce n'était pas la fin, loin de là.
Il pensait sans doute avoir pris l'avantage, au contraire, il n'avait fait qu'accroître ma determination à lui faire payer le fait qu'il soit en vie, et renforcé ma concentration pour ne pas me prendre un second coup. Ses attaques, d'ailleurs, risquaient d'être plus sévères à mesure que la colère de cet être qui avait trop l'habitude de dominer se rendait compte que je refusais de me soumettre à sa supériorité. Cela ne m'effrayait pas, au contraire, j'en voulais encore.
Je me relevai lentement.
Le sang perlait sur mes lèvres. Je regardais la silhouette de celui qui m'avait infligé cette blessure bégnine. Il osait me tourner le dos ! Me prenait-il vraiment au sérieux ? A nouveau, cete colère désormais familière s'empara de moi. Je le forcerai à me reconnaître !

Ce désir de vengeance qui m'habitait bridait toutes mes autres perceptions, et affaiblit ma concentration. J'étais de nouveau entrée dans son jeu. Il fallait que j'en ressorte. Trop tard. La quiétude que semblait posséder mon adversaire n'était qu'une façade. A peine eus-je le temps de me calmer qu'il était déjà sur moi. Et je n'eus que le temps de parer son attaque. Mais il était trop fort, et sa mystérieuse épée sapait mon énergie. Je ployais devant lui ! Je m'affalai au le sol ; il m'y plaqua et il m'y maintint sans mal, usant d'une puissance qui était cependant terrifiante. Je rageais. Cette situation était insupportable. Je ne pouvais pas lui résister pour le moment. Je devais esquiver.
J'entendis le doux clapotis de l'eau à côté. J'étais sur la berge ! Là, dans cette découverte, résidait mon salut. Le Pyro ne pouvait pas me suivre dans mon élément. Je n'avais plus de force pour me liquéfier dans l'air, à cause de cette dénommée "Alastor". Mais dans l'eau, c'était tâche bien plus aisée. Je parvins à me dégager de l'étreinte de mon ennemi qui jouissait trop de sa position pour y prendre garde et plongeai dans le cours d'eau. Sitôt éloignée de son arme maudite, je recouvrais mes forces. Je ne pouvais pas perdre de temps. j'avais l'avantage de la surprise : il ne me voyait pas.

Je me recomposai dans son dos, et menait une traîtresse attaque. Mais le Pyro m'avait senti. Il ne pouvait pas en être autrement. Il était puissant.
Pourtant il ne riposta pas. Pourquoi ? Mon épée s'enfonça profondément dans la chair de son dos. Il ne cria même pas. Ne ressentait-il rien ? un instant, la panique me saisit. Ma résolution était-elle vouée à l'échec ? Le Pyro se mit à rire, de ce rire guttural qui glaçait les sangs de ceux qui l'entendaient.
Je reculai, surement autant à cause de ce rire qui faisait bouger l'épée dans loge et offrait ainsi un spectacle effrayant, que parce que du sang gicla de la blessure et que la simple idée de son contact me répugnait. Je m'écartai si promptement que je n'eus pas l'idée de récupérer ma dague. Après réflexion, je me dis qu'elle était de toute façon trop bien fichée dans le corps du démon pour que je puisse la récupérer facilement.
Le Pyro fondit sur moi et son Alastor dessina une marque cuisante sur ma joue. Cette attaque me réveilla de la perplexité dans laquelle m'avait plongé l'attitude du Pyro pour me révéler une plus sinistre réalité en face : l'immobilité n'avait été qu'une odieuse intimidation, une tentative de cet énergumène sans scrupule pour faire napitre en moins l'effroi. Et le pire, c'était qu'il y était un instant parvenu. Il allait payer sa hardiesse ! Néanmoins je m'en trouvais pas moins, malgré cette énième résolution de lui faire mordre la poussière, en situation d'infériorité : j'étais désarmée face à un être damné qui étais, lui, non seulement en possesion d'une épée infernale, mais il était aussi habité par le désir brûlant de tuer.

Qu'importait ? Quand bien même la situation semblait desespérée, tant que j'étais en vie, j'avais encore un espoir de la retourner à mon avantage. Gonflée de ce nouvel espoir, ou plutôt de cette nouvelle certitude, je pus définitivement oublier l'esquisse de peur qui m'avait hantée pour mieux me consacrer à l'esquive des coups que le Pyro faisaient pleuvoir sur moi, sans pitié. Il suffisait que j'en reçoive un, et c'en était fait de moi. Mon adversaire avait beau continué à rire, je ne l'écoutais plus.
Car j'avais désormais un but : récupérer mon arme pour faire front, et la force de la résolution qui avait pris une telle ampleur qu'elle multipliait mon pouvoir. je ne recevais aucun des coups pourtant parfaits que cherchaient à m'asséner mon ennemi. Je sautais, me baissais, tournoyais, et ainsi, j'évoluais au milieu du balai inquiétant de la lame meurtière qui menaçait à chaque seconde de me percuter. Je tins bon. Je me concentrai sur l'humdité de l'air et finalement...

Je me fondis dans l'air pour réapparaître, comme deux fois auparavant, dans le dos du Pyro. Il ne s'attendait pas à ce que je lui résiste encore... Il pensait qu'il avait gagné, que ce n'était plus qu'une question de temps pour que je me rende. Il m'avait une fois de plus sous-estimée...
J'agrippai le pommeau de ma dague avec assurance, toujours plantée dans la chair brûlante du Fondateur. Son rire maccabélique tarit, remplacé par un silence morbide.
J'en profitai pour lui murmurer, forte de cette petite victoire :

- Maintenant, souffre

J'avais plus susurré celà pour moi que pour lui, et je ne ne sais pas s'il l'entendis. Quoi qu'il en fut, Le silence qui s'apprêtait à s'installer à nouveau se couvrit d'un cri de douleur alors que j'extirpais ma lame à grand peine, m'aidant de mon pied pour l'extraire de la blessure qu'elle avait infligée. Lorsqu'enfin toute la lame de ma dague fut sortie, de la plaie béante qu'elle avait laissé s'échappa un torrent de sang. je n'eus pas le temps cette fois de m'en protéger et en fut bientôt recouverte. Ce sang n'était pas banal. il brûlait ma peau partout où il l'avait touchée. C'était très douloureux, mais l'euphorie qui me saisit à la vue du fondateur tombant à genoux devant moi atténua en partie la souffrance.

J'avais finalement atteint mon but : je ne l'avais pas encore tué, mais déjà il avait connu la douleur. Cela lui plait-il ? Me demandais-je avec sadisme. Il devait avoir bien mal, si sa douleur était égale à l'arrogance avec laquelle il pesta contre moi. Une menace ? Dans son état ? Ce fut à mon tour d'éclater de rire. Un rire qui ressemblait étrangement au sien, mélange de mépris et d'assurance, avec des notes sinistres. Il finit par mourir, et je murmurai, avec une imitation admirablement ressemblante :

- Montre-moi, si ce que tu dis est vrai... J'en veux encore

J'étais, alors que je lui lançai ce défi, bien loin de me douter de mon erreur. A cet instant, j'étais sure que j'avais gagné. Comment aurais-je pu me douter que je n'en avais que l'illusion, et prendre au sérieux ses paroles ?

[Bon, encore un peu de retard, xD ! Pas très long, mais j'ai toujours du mal avec le description ...Oui, pour du Rp, c'est un comble ...xD]

Shika resta muet devant ce que prononça l'Aqua .... Il ne se releva pas tout de suite.Il restait là, face contre terre.

« Ainsi, tu continues à t'acharner.C'est étrange pour une Aqua, d'avoir un tel gout du sang.Tu aimes combattre, ce qui est compréhensible, mais il n'est pas dans l'habitude de ceux de ton clan d'en vouloir autant à la vie de leur adversaire.
Chacun de tes mouvements, chacune de tes actions le montre ... A ce moment précis, tu désires avant toutes non pas me tuer, mais me faire souffrir. »

Alors Shika se releva.Quelques larmes de sang coulèrent de son dos.Elle avait su le blesser, et cela le vexait.
Il avait laisser l'Aqua le toucher, lorsqu'elle lui planta sa lame dans le dos.Mais il n'aurait pas du lui laisser la possibilité de récupérer cette même lame.
Jusqu'à présent, personne n'avait pu le blesser....

Mais tout cela n'avait plus aucune importance.Il ne désirait plus jouer avec elle.
Il avait mit de coté son arrogance,sa fierté de Pyro.Seule désormais restait sa haine, grandissante, envers son adversaire.
Il ramassa Alastor, et fit apparaitre une boule de feu dans sa main gauche, qu'il passa en dessous de son arme.Bientôt, elle fut chauffée à blanc, et il l'appliqua sur sa blessure.

Le sifflement de la plaie se cotérisant se joignit à l'odeur de peau brulée.Shika respira à pleine narine, et sourit une nouvelle fois en direction de l'Aqua.
Lorsqu'il eut finit, il laissa de nouveau pendre Alastor le long de son bras, qu'il enflamma aussitôt.
Ce n'était plus un gémissement, mais un hurlement qui était désormais audible.
Alastor n'avait fait que frôler la Jeune Aqua, et sa faim allait croissante.
Il commença à la faire tournoyer au dessus de sa tête, puis l'abattit brusquement en direction de l'Aqua, qui n'eut pas le temps de réagir.
Elle fut blesser au bras, mais tenait toujours debout, sa tête encore sur les épaules.
Seuls quelques un de ses cheveux furent brulés, au passage de la Lame incandescente.

Alors un long combat s'engagea entre les deux adversaires.
Chacun des deux luttant pour tuer l'autre.
Shika ne maniait plus Alastor, mais c'était bien Alastor qui dirigeait sont bras.Elle avait canalisée sa haine, et s'en servait pour contrôler son bras.Shika en était conscient, et il l'a laissait faire.Car elle était ainsi l'instrument de sa haine : elle était celle avec qui il donnait la mort depuis toujours.

Vu de l'Aqua, les coup fusaient de toutes part.Armée de sa dague, elle ne pouvait qu'esquiver, encore et encore.Elle ne pouvait pas même penser à tenter de bloquer les attaques du Fondateur, à moins de ne voir sa lame brisé et son corps lacéré de coups meurtriers ...

Elle réussit à faire une percée, et griffa de sa dague la jambe gauche de Shika.Il ne sentit qu'une pique et frappa l'Aqua de sa main libre.Elle retomba lourdement sur le sol.

Alors Shika s'avança jusqu'à elle.La regardant se reculer pour essayer de se relever.
Il attendit qu'elle fut quasiment debout pour la balayer d'un simple coup de pied.
Elle s'affaissa sur le sol, humide, émettant un léger toussotement.
Cette fois ci, elle était de nouveau à sa porté.Elle n'avait plus l'avantage .
Alors Shika s'autorisa un petit plaisir.Il planta Alastor dans le sol, et s'accroupit au niveau de l'être Aquatique.
Il l'a saisit par le col de son haut, et la souleva de terre.

Il commenca à la frapper à l'abdomen
Les coups se faisaient de plus en plus violent, et bientôt il put entendre les côtes craquer.La bouche de l'Aqua était pleine de sang.
Alors il cessa sa torture, et s'adressa à elle en ces termes :

"Considère cela comme une ... punition pour m'avoir ainsi défié ... résisté ... blessé ... Comme je te l'ai dit, ton gout du sang et ta haine envers moi sont surprenant.
Tu aurais pu naitre pyro.
Abandonne le faible clan que tu serres, et rejoins moi ... Ton plaisir atteindra alors son paroxysme à mes cotés.Tu pourras à ta guise te déchainer, libérer tes instincts sauvages et meurtriers ! "

Mais l'Aqua lanca un regard plein de mépris au Pyro, et elle lui cracha son sang au visage.
Cela en était trop pour le Fondateur.Il avait encore une fois fait preuve de trop de " gentillesse ", et envoya au sol son ennemi.
Il récupéra Alastor, et vint la glisser sous le cou de l'insolente.
Sa haine grandissante nourrissait sa Lame maudite.

Pourquoi ne bougeait-il plus ? S'était-il laissé mortellement blesser ? Avait-il surestimé sa résistance à la douleur, qu'il ne connaissait pas jusqu'à présent, et s'était ainsi accidentellement fait porté le coup de grâce ? Je n'y croyais guère. Je percevais toujours son aura, aussi puissante que la première fois que je l'avais sentie, et il me sembla même qu'elle grandissant, intensifiée par la puissance de la haine. Qu'attendait-il pour se relever et faire front, sa force décuplée par la frustration que devait lui inspirer l'ironie de sa situation ? Il devait sans doute en percevoir tout le ridicule et en nourrir son désir insassiable de vengeance, son besoin de se débarasser de celui -ou plutôt celle- qui l'avait mis dans une telle situation : en l'occurence, me tuer.
Mais non, il restait face contre terre. Cette situation lui plaisait-elle finalement ? Aimait-il être dominé, lui qui jamais ne l'avais été ?

Alors il parla, et chacune des paroles qui émanaient de lui me répugnaient, à d'autant plus forte raison qu'elles étaient exactes. Il m'épargna de plus amples réflexions à ce sujet en décidant, enfin, de se relever. Que projettait-il de faire ? Il perdait beaucoup de sang. A ce rythme, il s'affaiblirait jusqu'à la mort, ce qui n'était d'ailleurs pas pour me déplaire.

Il avait déjà analysé le problème. Je demeurais, moi, stupéfaite de la solution qu'il adopta pour y remédier. Car, devant mes yeux ahuris, il s'appliqua lui-même le fer brûlant de son épée maudite sur la blessure. Un grésillement sinistre emplit l'air. L'odeur que cette opération barbare dégageait était suffocante.
Je regardais ce spectacle avec les yeux écaquillés, incrédule devant un tel acte de mazochisme. Mais lui me souriait, d'un sourire maléfique, comme une menace qui faisait écho au sentiment d'horreur que son geste avait réveillé en moi. C'était d'ailleurs là que se trouvait le plus terrifiant : dans son expression plus que dans son comportement.
Il y avait ce que j'y lisais : une colère qui se mêlait à une haine sans précédent, qui aurait suffit à faire trembler le plus grand des guerrier, mais surtout, et là résidait le plus terrible, ce que je ne lisais pas : nul rictus indiquant la douleur, rien qui indiquât qu'il souffrait. Il s'écoula un laps de temps dont je ne peux définir la durée, tant elle me parut être une éternité, avant que le Fondateur ne finisse son "oeuvre".

Son épée s'était à son tour enflammée, et les flammes qui s'en détachaient semblaient l'animer, comme si, en réalité, elle était dotée d'une volonté propre. Les langues de feu s'enroulaient autour du métal brûlant, achevant de calciner la chair qui y était resté collée. J'étais comme hypnotisée par cet étrange ballet, si bien que je ne m'étais même pas aperçue que le Pyro était sur moi.
Je recouvrais mes esprits trop tard pour éviter une blessure, mais suffisamment tôt pour ne pas être instantanément tuée. Qui sait si celà n'aurait pas été mieux, d'ailleurs...
Je pivotai le plus vite que je pus. La lame frôla ma joue, brûlant au passage des cheveux qui volaient dans le souffle provoqué par mon mouvement, et s'abattit impitoyablement, ne blessant heureusement que mon bras. Le brûlure que celà m'infligea me réveilla de cette sorte d'envoûtement dans lequel j'avais été plongée et je parai le second coup.
Dès lors, je ne pouvais plus qu'esquiver. Ce feu n'était pas ordinaire : même si cette Alastor qui avait touché mon bras n'était plus au contact de mon bras, il continuait à brûler ma chair, et j'avais peine à contenir l'infernale torture que celà me causait. A coup sûr, ma seule chance de survie, ma dague, fondrait à son contact.
Pour couronner le tout, l'arme paraissait réfléchir seule. Son ultime but était de provoquer la mort, et cela devenait de plus en plus difficile pour moi d'éciter chacun des coups meurtiers dont elle tenait tout particulièrement à me gratifier, à chaque seconde plus nombreux.

Je haletais, couverte de sueur. Je savais que mon organisme, aussi entraîné eut-il été, ne tiendrait guère de temps à ce rythme et je me résolus, sans grand espoir, à tenter de faire cesser cette pluie de coups embrasés. Je visais les jambes de mon assaillants, celles-là même qui le soutenaient. Il fallait que je le touche là pour l'immobiliser. C'était l'unique chance qu'il me restait face à la furie sanguinaire qui me faisait face.
Je bandai mes muscles déjà surtendus, attendis un peu...
Encore un peu plus...
Et...
Je décochai le coup de toute la force qu'il me restait.

Il ne m'en restait surement guère... Car je ne parvins qu'à lui infliger une entaille bégnine. La réaction de mon adversaire fut immédiate : il me frappa si violemment de sa main libre que je fus littéralement projetée au sol, doublement sonnée : et par le coup que j'avais accusé, et par la réception de ma chute, sur la pierre dure de l'Arche.
Il fallait que je me redresse ! Mais le pyro s'approchait déjà ! Je rassemblai mes esprits, et me relevais tant bien que mal en chancelant. Trop tard. Il était sur moi. J'y étais presque, il fallait encore quelques secondes pour que je me redresse complètement. Mais il ne m'en laissa pas le loisir. Il me faucha d'un coup de pied circulaire. Mes jambes tremblantes n'y resistèrent pas. Je m'affaissai de nouveau au sol.
Il était humide. Avais-je une chance de m'y fondre ? Non, je n'en avais plus la force. De plus, je remarquai qu'il s'asséchait, certainement du fait de la chaleur torride dégagée par l'épée. Non, je n'avais plus aucun espoir de fuite. J'allais devoir affronter et subir de plein fouet le courroux du Fondateur à qui j'avais osé tenir tête.

Tout mon corps hurlait de douleur, mes muscles pestaient contre la tension insoutenable que je leur avais fait subir, et pourtant, je ne regrettais rien, car j'avais fait de mon mieux, j'avais atteint mon but : j'étais parvenue à faire éprouver la douleur à cet être dénué de sensations.
Je ne craignais pas le douleur, et bien qu'elle se fut installée dans les moindres parcelles de ma personne, je persistais à me moquer de la torture qu'elle m'infligeait. Là était ma force.
Je m'étais brisée devant un ennemi qui me surpassait. Mais au moins, je l'avais forcé à se battre sérieusement contre moi. J'en tirais une certaine fierté. Je pouvais me laisser mourir tranquillement à présent...

Mais non ! Non ! Je pouvais me raconter cette histoire, je n'étais pas satisfaite. J'étais impuissante, que pouvais-je faire de plus ? J'étais à présent à la merci de cet être trop fort pour moi.
Une obscure force en moi refusait de s'y résoudre.
Le Fondateur avait eu beau me soulever de terre, il avait beau me rouer de coups, briser mes côtes en m'arrachant un cri de douleur, sans que je puisse me défendre, je ne pouvais tout simplement pas avoir perdu. pas contre lui, pas contre l'infâmie qu'il m'inspirait. Chaque inspiration laborieuse qui soulevait mon thorax était un supplice.
Ma bouche était pleine de mon sang, lorsqu'enfin, la torture cessa.

Mille fois je préférais subir cette humiliation et cette douleur plutôt que d'accepter l'odieuse offre du démon. Me joindre à lui ? Me pensait-il assez faible pour lui jurer fidélité dans le seul but d'achever le martyr qu'il m'infligeait ?
Ma fierté ressurgit en moi, malgré l'étau de douleur dans lequel j'étais enserrée. Jamais je ne me rallierai à lui. Jamais ! Je voulais le lui crier, mais je ne pouvais pas, alors je fis la seule chose que j'étais capable de faire : je lui crachai au visage, et le fusillai du regard tout le mépris et la haine qu'il m'inspirait.
En réponse à mon insolence, il me jeta à terre. Le temps n'était plus rien pour moi qu'une succesion d'instant aussi douloureux les uns que les autres. je ne tentai même pas de me redresser, ç'aurait été donner encore un peu plus de plaisir devant ma futile résistance à cet être qui avait soif de mon impuissance.

Alastor me brûla le cou où son maître l'avait appliquée. J'allais mourir. Mais alors que le vainqueur savourai sa victoire, je crus reconnaître... Non, c'était impossible...
Avais-je deviné ? Connaissais-je celui qui se cachait derrière ce masque mortuaire ? Poussée par le besoin de connaître le visage de celui qui m'avait vainque, j'usai des dernières forces du deséspoir pour arracher le masque qui le cachait.
Le Pyro ne chercha pas à m'arrêter. Je regardai, dans le pâle clair de lune, le visage qui s'était découvert. Je poussais un cri de surprise et d'effroi, puis, je demandais, d'une voix faible et hésitante :

-Kira ? Est-ce toi ?

[oui, je sais, en tant que fonda, mes RP devraient être plus long, mais obn ><" ]

Alors qu'il lui aurait suffit d'un simple geste pour mettre fin à ce combat qui ne l'avait que trop humilier, l'Aqua s'aventura sur un terrain qui ne pouvait que lui apporter une mort certaine.De ses mains, elle lui ôtât son masque.
Néanmoins, il ne tenta pas de l'en empêcher ...
De toute manière, après un tel acte, il ne pouvait plus la laisser vivre.
Personne jusqu'a présent n'avais jamais contemplé son horrible visage.Pas plus qu'il ne l'avait lui même déjà vu dans un miroir.

Lorsque le masque toucha terre et que la Lune vint éclairer Shika, l'Aqua poussa un crie, et prononça le nom de "Kira" ...
Le temps sembla alors s'arrêter ...
L'air se fit suffocant ...
La poitrine du Fondateur ne vibrait plus.

Ce nom ...
Ce nom blasphémateur pour certains Démons ...
Ce nom qui pourtant, en fit trembler plus d'un ...
Ce nom qu'il croyait avoir fait disparaitre à jamais ...
Comment le connaissait-elle ? L'aurait-elle connut ?

Il se rapprocha de l'Aqua, et posa son genoux entre ses jambes.
Son visage lui était parfaitement visible, et il se mit à lui chuchoter à l'oreille :

"Je ne sais par quel hasard tu connais Kira, mais sache que ce n'est pas moi ... Que ce n'est plus moi ...
Je n'était autrefois qu'une sombre parcelle de son âme ... J'ai attendu ...
Au fur et à mesure qu'il devenait " bon", "humain", je commençais à gagner du terrain, dans sa petite parcelle d'âme sombre .
Puis son existence arriva à son terme : il rejoignit les Enfers, ou il reçut sa punition pour son comportement ....
C'est à se moment là que j'ai fais ma 1ere apparition.
Mon ascension en temps que Maitre des Enfers et tous le reste n'est que futiles détails ..."

Son visage était désormais parfaitement visible par l'Aqua : il était brulé de toutes parts.Ses yeux étaient ... Blanc ... Dénués de toutes couleurs.
Chacune de ses plaies suintait, et semblaient pourrirent ....
Il sourit et laissa ainsi apparaitre ses dents étrangement blanches...
Les 1 ers rayons de soleil commençaient à percer le voile nocturne.

Il ramassa son masque et le remit en place.

"Tu en as déjà trop vu ... Je ne sais pas si le fait que tu l'ai connues, et surement combattues, explique que tu sois aussi forte ...
Tu dois te demander ce qu'il est devenus ? Et bien, il réside toujours en moi, enfermé et voué au silence et à l'impuissance à jamais ... Il serait fou penser que quelque chose puisses être tenter pour le sauver.Il mourra en même temps que moi ...
Avant de mourir, il aima une femme ... Je ne sais pas de qui est ce qu'il s'agissait ... A vrai dire, je m'en moque éperdument ....
Enfin, quoiqu'il en soit, je parle beaucoup trop, et je pense qu'il est grand temps d'en finir pour de bon ! "

Sur ces(ses) mots, il se releva. L'air ne lui était plus oppressant ... Ce nom n'avait pas suffisamment résonner pour le mettre trop mal à l'aise ... Sont coeur battait de nouveau.
Il brandit Alastor vers les cieux, et en embrassa le manche.Le crane qui le décorait s'anima, et de sa bouche sortit une langue, qui vint s'enrouler autour du poignet de Shika.

" Il ... était trop gentil, trop ... Faible ... Il n'était plus l'être dont je faisait entièrement parties, du temps où il guerroyait pour massacrer les humains ... Je pense que je ne lui ai jamais pardonné ... Je ne dirais pas que ce fut un honneur de combattre contre toi, mais j'ai apprécié être ..., il sourit légèrement, dominé .
C'est dingue mais, je ne connais même pas ton nom ...
Hummm ! Qu'importe, les mort n'ont guère besoin de nom ! "

Finissant ainsi sa phrase, Alastor plongea dans l'abdomen de l'Aqua, recouvrant le Fondateur du sang chaud de son adversaire.
La langue d'Alastor se régalait, et Shika resta ainsi, dans la lumière de l'aube naissante ...

[Bon, tes pas mortes hein ! J'compte sur toi Twisted Evil

]

[Et je suis sensée réssusciter, comme ça, d'un claquement de doigt !!! Bon attends, j'invoque l'inspiration qui sommeille en moi... C'est parti !]

Ce visage était si défait, si lacéré, si calciné, que j'avais eu peine à reconnaître le démon que j'avais connu autrefois. D'une certaine façon, ce Pyro m'avait jadis plu, sans doute parce qu'il restait une parcelle d'humanité en lui, à laquelle je devais la vie. En effet, je me souvenais maintenant...
J'avais eu déjà assez d'orgueil à l'époque pour le provoquer, et je m'étais retrouvée en bien fâcheuse posture. Mais il m'avait laissé la vie, ou plutôt, il n'avait pas cherché à me poursuivre dans ma fuite pourtant bien lente. Kira restait néanmoins un démon et il m'avait mise dans un bien mauvais état avant de me laisser partir. Il m'avait fait connaître ce désir bestial de tuer, la douleur et la frustration de voir mes tentatives vouées à l'échec... Ces mêmes sensations que je ressentais à présent.

C'était surtout cette attitude méprisante et cruelle, que j'avais retrouvée chez mon adversaire, plus que le physique, qui m'avait mise sur la voie. Mais même en sachant qui il était, je n'arrivais pas à me convaincre que mon assaillant était cet être d'autrefois. Il avait tant changé. Je lisais dans les brûlures à demi cicatrisées et les nombreuses plaies de son visage la torture, la souffrance perpétuelle, le désir permanant de tuer.
Tuer pour se sentir vivre.
Et dans ses yeux laiteux, blancs comme la mort, je ne voyais rien, rien que le néant dans lequel il envoyait ceux qui avaient croisés son regard. Ce visage était hideux. Cet être était repoussant. Je haissais ce qu'il représentait, je haissais celui qu'il était, et pourtant, j'étais comme attirée par lui.
Attirée, ou plutôt fascinée, car aussi laide que soit son visage, aussi noir que soit son coeur, quelque-chose me disait qu'il n'était pas totalement irrécupérable.

Le souffle court, j'écoutais le récit qu'il me faisait de la mort de Kira en lui, et mes yeux ne parvenaient pas à se détacher des siens, ou de ce qu'il en restait. Il finit par remettre son masque, et bien que le métal cachait l'atrocité des traits du visage qu'il couvrait, il me semblait voir encore cette face immonde. Je n'en détournais pas mon regard. Je ne faisais même pas attention à l'épée enflammée que l'être auquel elle appartenait plongea sans pitié dans mon corps. Je n'écoutais que d'une oreille les paroles qu'il prononçait. Mon sang coulait à flot à présent, et l'épée s'en nourrissait goulûment.
Ma mort approchait à grand pas. Je me contentais de sourire. C'était la fin. J'eus un vague écho des propos du démon. Mon attention divaguante s'attarda sur cette femme que Kira aurait aimée... Il n'était pas du genre à laisser en vie les humains qu'il croisait. Comment alors avait-il pu connaître une femme ? Et de surcroît l'aimer. Il l'aurait tuée alors même qu'il l'aurait vue... Et si ?!
Celà m'apparut soudain comme une évidence.

Cette femme, le seul être qu'il ait jamais laissée en vie car il éveillait un peu d'affection en lui, ce ne pouvait être que moi, qui avait survécu à cette recontre. Je n'étais guère plus qu'une enfant lorsqu'il m'avait combattue, puis épargnée. J'avais pensé qu'il avait eu un semblant de remord à enlever une vie qui n'avait même pas atteint son aube. Mais en y repensant...
M'avait-il laissée partir pour que je grandisse avant qu'il ne revienne me prendre ? Oui, il m'avait marquée, j'avais encore dans mon dos la marque de la blessure que m'avait infligée cette épée maléfique qui avait eu grand peine à cicatriser.
Cette découverte m'importait peu, à présent que j'arrivais au terme de ma vie, car comme l'avait souligné le Fondateur, Kira n'était plus, et avec lui avait disparu l'amour qu'il avait pu me porter. Non, j'avais beau ne pas vouloir me résoudre à mourir, c'était trop tard. je m'était battue, j'avais perdu, et le prix de cette faiblesse n'était autre que la mort. Je ne pouvais plus bouger, immobilisée par les fractures de mes côtes, et par le manque de sang dans mes veines, ce sang dont continuait à s'abreuver cette Alastor.

Le soleil commençait à poindre. Le verrais-je encore avant de mourir ? Qu'importait ? De toute façon, l'une des colonnes de l'Arche l'obstruerait encore un bon moment, je ne tiendrais pas jusque là à ce rythme. Les forces m'abandonnaient trop vite. Si seulement je pouvais me mettre debout, peut-être pourrais-je juste l'apercevoir une dernière fois...
Je pris une dernière résolution, celle de voir encore l'astre de feu avant de périr. C'était le dernier effort que je puisse fournir, le dernier plaisir que pouvait m'offrir la vie. Je rassemblai mes maigres forces, me ramassai sur mes genoux, et me redressai en chancelant.
Le Pyro ne m'en empêcha pas. Il savait bien, de toute façon, que je ne pouvais plus rien contre mon sort. Je ne vis pas le soleil, mes yeux se voilaient de noir lorsqu'ils regardaient dans sa direction. Et puis mes jambes ne me portèrent plus.
Je tombai en avant, dans les bras du Pyro. Son épée me transpercait désormais de part en part. Je crachai une nouvelle fois du sang. Alors, je fis quelque chose d'insensé. La folie avait sans doute dû prendre possession de mon esprit affaibli par les vagues de douleur qu'il avait encaissées.

Le visage de mon assassin était si proche. Je ne réfléchissais plus. J'avais fermé les yeux. J'approchai mes lèvres des siennes, et sans me rendre compte de ce que je faisais, je l'embrassai.

[un peu court aussi mais bon^^ fière de mon dénouement inattendu comme quoi il en faut peu pour être heureux lol. Bon aller, je te laisse réagir mdr]

La réaction de Shika ne fut pas immédiate ... Il était concentré sur les mots qui résonnaient dans sa tête ... Des mots clair, prononcés par une voix enfouie au plus profond de son âme Démoniaque.

"He bien, comment vas tu réagir face à cela ? Vas tu la tuer ? La torturer ?
Va t'elle souffrir pour t'avoir embrasser ?
Pour avoir oser te toucher de ses lèvres que je suis sur, tu qualifies d'impures, méritait-elle une mort rapide, ou la souffrance éternelle ?
Je suis toujours là, au plus profond de toi ...Pas complétement mort ...Mais loin d'être vivant ... Je ne peut désormais plus rien faire, si ce n'est te hanter ...
Je te déconseille donc de lui faire le moindre mal ... Elle n'est pas celle que j'ai autrefois aimé, mais ce n'est pas une raison ...
Je l'ai connu bien plus faible que cela, crois moi ...
Ce baiser qu'elle vient de délivrer, qui sait si il t'était destiné, plutôt qu'a moi ...Les sentiments des humains sont bien mystérieux."

La voie se dissipa dans les méandre de l'esprit du fondateur ...
L'Aqua n'avait pas encore retirer ses lèvres de celles du fondateur.
Elles étaient douces, et un frisson parcouru l'échine de Shika ...
Cet instant fut relativement court.

Il retira Alastor du corps de l'Aqua désormais inanimée, et la planta dans le sol.
Il allongea son adversaire sur le dos, et troublé, s'accroupit à ses cotés.

Etrange être qui avait sut le toucher par 3 fois ...

Une 1ere fois de part son caractère et sa volonté ...
Une 2éme fois de part sa Lame ...
Une 3eme fois de part son corps ...

Etange être qui part 3 fois réussit ce que personne ne sut faire 1 fois ...

Shika resta là durant de longues minutes, secoué par ce qui venait de se passer, et troublé par les paroles de Kira, qu'il pensait à jamais disparut ...
L'Aqua n'en avait plus pour longtemps ... La blessure faite par Alastor lui serait bientôt fatale ...
Elle gisait inconsciente, se vidant de son sang petit à petit.
Le soleil vint illuminer son visage taché de sang .
Elle était belle, cela, Shika devait bien le reconnaitre.
Il s'était bien amusé au final ... Malgré se dernier petit incident qu'il mettait sur le compte de la folie.De toutes manières, cette affront serais bientôt lavé ...

"Tu aurais du m'écouter, mais tu as préférée te battre. C'était vain, je te l'accorde, mais tu t'es très bien débrouillée ...
Tu aurais du m'écouter, tu aurais fais un excellente Pyro !"

Il se releva, ramassa Alastor, et la rengaina dans son dos.Il n'eut pas fait quelques mètres, qu'il s'arrêta .Le vent s'était mit à souffler.
Il retira son masque, et le lança en arrière.Il retomba sur le ventre de l'Aqua.

"J'en ai plein d'autres de toutes façon.Aussi bizard que cela puisse paraitre, tu vas me manquer.Fais bon voyage."

En l'espace de quelques minutes, quelque chose venait de changer en lui.Sa rage avait disparut.
Elle avait été remplacé par la tristesse.
Il était triste, non pas de perdre une personne chère, mais un adversaire ... Etrange sensation.

Alors qu'il se remettait en marche, un léger bruit se fit entendre dans son dos ...

[bon, ben là j'étais troublé moi ! Dediou !]

Je me fichais de ce que j'avais pu faire et de ce que pouvait en penser le Pyro. Je me vidais de mon sang, mais ça aussi m'était égal. Les sons qui me parvenaient, si lointains qu'ils semblaient déjà appartenir à un autre monde, ainsi que les vagues impressions de mouvement que je perçevais s'estompaient dans le néant qui avait envahi mon esprit, d'ordinaire si occupé. Mais je le savais, l'instant était loin d'être habituel. D'ailleurs, un être vivant ne devait le vivre qu'une seule fois dans sa vie, une expérience que chacun amenait dans le tombeau, sans pouvoir en faire profiter l'autre monde, celui du chomor, celui des vivants.
Je n'avais plus conscience de rien : ni ce qui m'entourait, ni de ce qui se passait, ni de ce qui s'était passé, et encore moins de ce qui allait se passer. J'étais en quelque sorte déjà morte. Etait-ce à cela que ressemblait la délivrance ?
Lentement, mais surement, je m'enfonçais toujours un peu plus dans les ténèbres, ou plutôt dans l'oubli. Je n'avais plus la force de remonter, étrangement même, je n'en avais pas l'envie. Car j'étais bien. Ici, je ne sentais plus la douleur, la rage, le désir de vengeance ne brûlaient plus, étouffés par ce vide, ce vide effrayant et pourtant familier. Finalement, la mort était douce. j'avais eu raison de ne pas la craindre.

Un sentiment égaré vint encore me troubler dans ma préparation au repos éternel. Une vapeur de frustration, d'incrédulité, je repoussais sans mal cette préoccupation ridicule, mais elle persista à revenir, jusqu'à ce que je lui prête attention.

Au tréfond de mon âme, quelque-chose, en moi, n'acceptait pas que je meure, continuait à résister. C'était une douce chaleur qui s'accompagnait de lumière, comme les rayons du soleil... Et plus j'y accordais d'attention, plus le néant autour de moi reculait. Etais-je donc condamnée à ne pas mourir ? Etait-ce ma punition pour avoir tenu tête au gardien de l'enfer, puis pour l'avoir embrassé, que ni l'accès au Paradis, ni celui à l'Enfer ne m'étaient autorisés ? Pourtant, de mon vivant, je n'avais jamais crû à ce genre de chose, à une puissance supérieure,qui déciderait de l'après-mort... Etait-ce possible ? A moins que...

Je sentis quelque-chose percuter mon corps. Mais alors... Si j'avais à nouveau cette perception...

Qu'étais-je en train de faire juste avant ? Je pensais ?! Encore ?!

Je fus interrompue dans mes réflexions par la douleur. Ce detestable sentiment eut tôt fait de prendre possesion de mon esprit.

C'est alors seulement, en constatant que le vide avait disparu, et que mes perceptions se réveillaient une fois de plus, que je réalisai que je vivais toujours. "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir", m'avait-on dit. Mais quel espoir ? Dans quel but ? Pourquoi n'étais-je pas encore morte ? Quelle était cette chose qui m'avait par son contact empêché de m'enfoncer davantage dans la paix ? Elle allait devoir payer ! Oser me troubler dans ce moment crucial de mon existence ! Qu'avais-je senti exactement ? Une chose dure, petite ayant un peu la forme d'un... d'un MASQUE !

Tout me revint en mémoire.

En un éclair, je retrouvais le force de me battre pour vivre, de me battre pour survivre. J'étais dans un état critique. Mais si mon esprit avait quand même réagi face à l'affront que me faisait mon ennemi en m'épargnant, et en me laissant mourir sans me faire l'honneur de me tuer lui-même... Si mon sens de l'honneur s'était révolté jusqu'à braver même la mort pour me pousser à laver cet ultime déshonneur que de me lancer son masque comme dernière offrande pour la mort. Si le soleil même s'était levé pour me donner sa force. Alors, si tout celà m'avait empêché de sombrer irrémédiablement, je devais me relever.

Mon esprit analytique se remettait en marche. Le Pyro n'était pas très loin. mais pire : il me tournait le dos. Une autre offense ! Il avait outrepassé ma patience. Le feu renaquit en moi. J'allais à nouveau faire front.

Je tentais de me relever. Mais j'avais surestimé ma résistance, ou plutôt sous-estimé l'ampleur du pouvoir que ma blessure et mes fractures exercaient sur moi. Je ne parvins qu'à me tordre pitoyablement au sol.

Je pestais devant ma faiblesse. Allais-je vraiment mourir là, alors que je ne le voulais plus ? Bientôt, je me rendis compte que ma tentative vaine avait eu un autre résultat : celui d'attirer une fois de plus l'attention de mon ennemi. Là résidait-il mon salut ? Devais-je supplier ? L'ignorer ? Me résigner à ce qu'il me tue ? Subir l'humiliation d'attirer sa pitié ?
Pour l'heure, comme bien souvent, j'attendis...

Shika soupira lentement, et ce n'est qu'au bout de quelques minutes, qu'il dégna se retourner ver l'Aqua.
Elle avait trouvé quelques part la forme de continuer à vivre.
Il s'agissait réellement d'un être exceptionnel.
Sur le point de mourir de ses blessures certes, mais exceptionnel.
Il se rapprocha lentement d'elle, s'achenouilla au niveau de son torse et la dévisagea sans la voir.

Il eut de nouveau un soupir, puis baissa son "regard".

"Et bien Monsieur le fondateur ? Que comptes tu faire pour te débarrasser d'elle ?
Vas-tu l'abandonner dans l'espoir que ses blessures la terrasse ?
Ou alors va tu l'achever pour ensuite la donner en patture à tes Démons de chiens ? Ou aux flammes de t'as demeure ?
Je t'ai dis qu'elle n'est pas celle que j'ai embrassé, mais elle est celle qui t'as embrassée ..."

Un court silence se fit dans la tête de Shika.

L'aqua, elle, restait là, à contempler le Démon immobile perdu dans ses pensées.
Il émit un petit rire narquois ... Quel honneur aurait-il à la tuer, alors qu'elle est déjà morte à ses yeux ...

"Je ne ferais rien de tout cela.Je ne saurais dire si son geste était due à la folie, à de l'amour ou simplement un moyen de tenter de rallonger son existence ... J' m'en contre fou de toutes manières.Beaucoup de son sang à déjà coulé.
Elle m'a admirablement combattue.Même dans cet état, elle refuse de capitulé ...Sa fierté est une grande force, mais aussi sa plus grande faiblesse.
Sur ce, va t'en... Tu n'es plus vivant qu'a travers moi, et cela est amplement suffisant.Tu n'as plus ta place, ni ton mot à dire en ce monde ...Disparais ..."

Sur ses( ces ) mots, l'aura de Kira disparut.Shika émergea de ses pensées, releva la tête et sans mots dire, il embrassa à son tour l'Aqua...
Ce baiser, tout aussi l'inattendue que le premier, dura quelques minutes.
Puis le Fondateur relâcha son étreinte, retira ses lèvres de celle de la femelle Aqua, et sourit.
Etrange sensation pensait-il : plutôt agréable...

Toujours sans qu'un mot ne soit prononcé, il ramassa son masque et le remit en place.
Sans doute allait-il regretter se qui venait de se passer, ainsi que ce qui allait suivre.
Sa "réputation" risquait d'en prendre un sacré coup si cela venait à se savoir ...
Il saisit alors l'Aqua dans ses bras, la souleva du sol et se mit en route.Il prit soins de récupérer sa dague, avant de prendre la direction de son antre.
Elle ne tenta pas de se débattre ... Surement du fait qu'elle venait de perdre à nouveau connaissance.
Le soleil quand à lui, encore brillant il y à quelques minutes, commençait à se masquer derrière de noir nuages ...

[ Alors voila, j'ai enfin répondu " correctement " à notre RP ... Je suis désolé que cela ai prit autant de temps ... Cela fait un moment que nous ne te voyons plus sur le fofo ...T'ais-je vexé de part ma réponses ...Disons le franchement, pitoyable ? Ou alors pour cause de raisons familiales, ou scolaire ?
Enfin, qu'importe, j'espère seulement que tu reviendras vite parmi nous ... ]

[Mais non mon petit Shika, tes rp sont toujours superbes !!!
Le truc c'est que je crois (parce que je me souviens plus trop pourquoi... Et oui ça date !!! mais il me semble bien que c'est pour ça) que j'ai fait une coupure sur le forum parce que mon cher frère (tu te souviens surement de ce cher darklemone) a eu l'excellente idée de critiquer à juste titre mon rp en soulignant que je ne faisais QUE de la description, que c'était chia**, que ça ne servait à rien, que tu devais en avoir marre etc. (c'est beau l'amour fraternel, surtout en temps de crise d'adolescence...).
Or je l'ai TRES mal pris (surtout parce qu'il avait raison et que j'ai dû me remettre en question). Donc, par une réaction inconsciente et puérile, j'ai pris mes distances et finalement, avec la conjugaisons des cours, puis des vacances, j'en suis venue à oublier le Chomor !!!

Enfin qu'importe puisqu'aujourd'hui, à mes heures perdues, j'y ai repensé et je suis revenue y faire un tour... D'ailleurs, je constate qu'il n'y a PAS d'aquas autres que moi (C EST QUOI CE BORDEL ???). Enfin nous en reparlerons ailleurs (je vais pas laisser passer ça !).

Sinon en ce qui concerne ce RP précis, et bien finalement, je préfère cette réponse à la dernière Niah

(peut-être le hasard a-t-il bien fait les choses... lol). Bon aller, un peu d'indulgence pour mon retour, ça fait quoi... 2 mois que je suis pas revenue donc autant de temps de transe de mon inspiration ! Aie, on va voir ce que donne, je crains le pire... Assez bavardé, place à l'histoire !!!]

Il était à nouveau revenu. Je le sentis se pencher sur moi. C’était frustrant… Pourquoi s’acharnait-il à me déshonorer davantage ?
Car pour moi, cette pitié constituait en quelque sorte un rappel cuisant de ma pitoyable défaite. Mais peut-être était-ce plutôt un reproche pour oser tenter encore un peu résister à l’évidence, pour essayer encore de vivre, de résister, de lui résister… Cela lui déplaisait-il ? Ou au contraire, suscitait chez lui une excitation sauvage, bestiale ?

Son visage m’apparût sous un jour nouveau –sous la lumière du jour- et je dus m’avouer qu’il n’était pas si repoussant… En fait, si, mais il s’en dégageait encore une certaine forme de charme… C’était difficile à expliquer.
Ou au contraire très facile : je devenais complètement folle et mon délire atteignait ma perception visuelle. Et pourtant, je le voyais bien… Grand et fort, une carrure massive imposante et impressionnante qui faisait bien le double de la mienne, un rire sarcastique accompagné d’un rictus moqueur.
Bah, je n’avais plus la force de haïr de toute façon, alors inutile que je m’y efforce. Il avait gagné, point final, rideau, c’était tout. J’avais mal. Qu’attendait-il ? Voulait-il une ultime fois m’effrayer ? Qu’allait-il faire ?
J’en eu rapidement la réponse…

Je me surpris à trouver le moment qui suivit… loin d’être repoussant… assez plaisant… Oui, c’était plutôt… bon… bon bon

…
…
…
…
…

Où suis-je ?
Il fait chaud…
J’ai mal.
Suis-je morte ?
Suis-je en Enfer ?
Non, je sens la douleur…
Je sens mon corps, lourd, douloureux…

Je me réveille lentement de ma torpeur.
Je suis allongée sur le dos.
Sur mes paupières passent des voiles orangés.
Je ne veux pas ouvrir les yeux tout de suite.
Je tends l’oreille.
J’entends le craquement d’un feu.
Je sens une odeur de fumée et un délicat fumet que je ne parviens pas à identifier.
Je réalise que j’ai faim.
Je sens des bandages serrés contre ma peau.
Je sens sous moi une surface molle, duveteuse.
Un matelas ?
J’avale ma salive.
Elle a un goût de sang.
J’ai la gorge sèche.
J’ai soif.
Où suis-je ?

Je me résous à ouvrir les yeux.
La faible lueur du feu suffit à m’éblouir.
Je cligne des paupières.
Je suis si lasse.
Mon corps est si rigide.
Je rouvre les yeux.
J’attends.
Je m’habitue à l’obscurité.
Je ne vois pas grand-chose.
Le plafond semble être en pierres.
Je tourne la tête vers le feu.
Il danse dans une cheminée.
Une marmite est posée au-dessus.
Quelque chose y cuit.
J’ai si faim.
Je veux me lever.
Je n’y arrive pas.
Je bande ma volonté.
J’esquisse un mouvement.
Je me rallonge.
Je suis épuisée.
Je perçois un mouvement dans l’ombre.
Mon cœur bat plus vite.
Quelqu’un approche.
Qui est-ce ?

Je me concentre sur son aura.
Je l’identifie.
J’ai peur.
C’est lui.
Pourquoi ?
Que me veut-il ?
Je le distingue plus que je ne le vois.
Il a remis un masque.
Il s’assoit à mon chevet.
Mon souffle s’accélère.
Mes côtes me font mal.
Ma main cherche instinctivement ma dague.
Elle n’est pas là.
Mon bras ne veut plus bouger.
Le Pyro replace doucement une mèche derrière mon oreille.
J’essaye d’échapper à son contact.
J’abandonne.
Je suis tétanisée.
Je ne peux rien faire, rien dire.
Je tremble.
J’attends…

[Bon voilà, vite fait la reprise... L'important c'est le geste non ?]

Elle était là, tremblante.
La sueur perlait sur son visage crispé par la peur.
Son impuissance face à cette situation fit sourire le pyro.D'un geste lent, il dégagea une meche de cheveux " rebelle ", et se retint de lécher la joue de l'Aqua.
Ce n'est pas une manière pour un hôte, de traiter son invité.

Sur la table de chevet adjacente au lit sur lequel, simplement vêtu, reposait son ancien adversaire, Shika attrapa un tissus humidifié qu'il appliqua, le plus tendrement possible, ( du moins, le plus tendrement qu'il le pouvait ) sur le front de l'Aqua.

L'odeur qui émanait du feu le tira de ses pensées.Il se dirigea vers celui ci, et saisit une cuillère, plongé dans la marmite.
Il en gouta le contenu et sembla satisfait de son œuvre, dont il en versa une partie dans 2 bols.

L'Aqua, toujours effrayée, ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait, ce qu'elle faisait là ... Lorsque Shika lui tendit le bol, elle ne réagit pas ...

" Tu dois te demander pourquoi tu te trouves en ses lieux, n'est ce pas ? A l'heure qu'il est, tu devrais être mortes, et moi entrain de me réjouir de cela ...
Le fait est que ce n'est pas le cas.

Je ne te demandes pas de me remercier ou quoi que ce soit de ce genre ... De toutes manière, je ne pense pas que ta fierté te le permette ... Ni la mienne d'ailleurs.
Je suis conscient d'avoir surement commis une erreur en te ramenant ici et en pensant tes blessures ...
Tu as dormis pendant plusieurs jours, n'essaies pas de t'enfuir ... Tu ne pourrais sans doute pas tenir debout plus de quelques secondes de toutes manières ...
Mange tant que c'est encore assez chaud, et prépare toi à t'habituer à ses lieux : t'es blessures sont loin d'être guéries.Que tu le veilles ou non, je suis désormais ton hôte pour un petit moment encore. "

Lorsqu'il eut fini sa phrase, ont frappa à la porte.Le Fondateur alla l'ouvrir d'un pas lent.
Il se retrouva "nez à nez" avec un petit être, haut comme 3 pommes, mais vils comme 100 diables, et sentait la mort.
Il était maigre, dégarnit, vouté.
Simplement vêtu d'un bout de tissus au niveau de la taille, effleurant ses pieds larges.
Ses grands yeux bleu brillèrent dans le noirs lorsqu'il, la langue pendante, essaya de s'adresser à Shika.
Mais se dernier ne le laissa pas commencer, et le renvoya à une quelconque tache.

Lorsque la porte fut de nouveau fermée, il retourna auprès du lit, et ouvrit un des tiroirs de la table de chevet : il en retira la dague de l'Aqua et la lui tendit.

" Tiens, si cela peut quelque peu apaiser ta peur ..."

De l'eau, enfin ! La fraîcheur du linge humide me fit beaucoup de bien.
Celà ne paraissait rien mais la seule conscience d'un peu d'eau à proximité, dans la sécheresse de l'air qui m'entourait, suffit à me rassurer et m'aida à retrouver la majeure partie de mes esprits. Plus important, cette attention que le Fondateur me témoignait, cette douceur dont me gratifiait mon ancien ennemi -et donc actuel hôte- montrait clairement qu'il n'avait pas décidé de me tuer tout de suite (sans doute celà était il tâche si aisée qu'elle en perdait toute sa saveur).
Autrement dit, j'avais tous les renseignements nécessaires sur ma condition pour me détendre, et pourtant...

Ma frustration prenait très largement le pas sur le soulagement et mes muscles étaient encore plus tendus sans doute que si j'avais craint une ultime attaque et dû anticiper ma défense sans arme. En effet, j'aurais en cet instant préféré être morte aussi lente et douloureuse mon agonie eusse-t-elle été que de subir l'humiliation d'être couchée et impuissante devant un adversaire que je n'avais pas su vaincre et qui se plaisait à faire preuve de gentillesse envers moi, le comble de l'humiliation !

Je devrais sans doute tuer le Pyro après ma guérison pour laver ce nouvel affront mais si je n'avais pas été capable de le faire une première fois...
Et puis, sans ma dague à mes côtés, je me sentais plus nue encore que si je n'avais pas porté cette chemise dont on m'avait revêtue. Je réalisai subitement que je n'étais rien sans arme, et cette désillusion sur mon pouvoir et la confiance que je pouvais accorder à ma force me mettait dans un état à mi-chemin entre le désespoir et la colère.
J'avais envie de pleurer et de crier en même temps. Néanmoins, tenant par-dessus tout au semblant d'honneur que j'espérait encore posséder, je ne pouvais me permettre d'afficher aucune de mes émotions devant le Pyro, c'eût été encore un peu plus m'abaisser (je fis la réflexion que lorsqu'on touchait le fond, il était encore possible de creuser).

Et puis revenait sans cesse, l'interrogation principale que me posait cette attitude si préventive :
POURQUOI ?
Que comptait-il faire de moi ? Mes pensées vagabondèrent un moment pour explorer toutes les éventualités, plus horribles les unes que les autres. En réalité, j'avais peur de ce qu'il allait advenir. J'étais infirme pour un temps indéfini mais plutôt long. Et si mon "hôte" se lassait de ma compagnie ? Quel moyen choisirait-il pour me faire disparaître ? Il était là, si près, trop près, penché sur le feu. J'entendis vaguement le bruit sourd caractéristique d'un liquide que l'on verse dans un récipient, qui réveilla au passage ma faim, le bruit de pas qui revient vers moi, et puis je le vis de nouveau, penché sur moi. Pourquoi sa vue me paralysait-elle ? Son aura était-elle si puissante, et la mienne si faible, qu'elle me privait de mouvement et me plongeait dans les effrayantes méandres de la peur ? Peut-être... Sa présence me troublait... Et le pire, était qu'il en était bien conscient...

Il me tendait un bol. Je ne bougeai pas. J'écoutai la tirade qui suivit sans equisser le moindre mouvement -ce qui ne m'empêchait en rien de réfléchir à la véracité franche de ses dires-.
On frappa. Il me laissa. Je relâchai ma respiration que j'avais inconsciemment coupée. J'étais trop faible pour prêter attention à ce qui se passait à l'extérieur. Je voulus me redresser pour atteindre le bol fumant que mon geôlier avait laissé sur une table à côté mais mon corps refusa de me répondre et je pus à peine soulever ma tête avait de la reposer brutalement, épuisée. Impossible de me redresser seule, j'étais condamnée à dépendre du bon vouloir du Pyro. J'essayai de bouger mes membres. Mon bras droit ne répondait pas, il en émanait une douleur cuisante au niveau de l'épaule, sans doute brisée en même temps que déboîtée lors d'une chute au cours du duel. Il faudrait la remettre en place... Mon avant-bras gauche était fracturé. Idem pour ma jambe gauche. Ma cheville droite était sans doute foulée... Avec mes côtes elles aussi cassées, j'étais dans un état plutôt critique, et ma convalescence prendrait au minimum un bon mois...

Il revenait, et avec lui cet effroi, qui persista malgré la vue de ma dague, cet objet si familier qui me rassurait toujours...
Je m'interrogeai...
Etait-ce vraiment de la peur ?
Cette...
Sensation étrange...
Pas un malêtre en fait...
Quelque-chose...
Autre chose...
D'inexplicable...

Le Fondateur entreprit de me redresser à demi après avoir pris soin de poser la dague à la portée de mon bras valide. Je ne parvenais pas à masquer mon trouble, pas plus qu'un soupçon de révolte devant le spectacle de ma dépendance qui me rappelait ma situation de faiblesse, d'infériorité.
Il me fut assez agréable d'apprendre que Pyro n'était pas incompatible avec une certaine douceur dans les mouvements, cette race pourtant si agressive n'était peut-être pas si dénuée d'un semblant d'humanité, de sollicitude -à moins que ce ne fut lié à un vestige de galanterie, ou encore à un peu d'affection pour un adversaire un peu plus ardu à vaincre que les autres...-. Quoi qu'il en fut, aucune douleur dépassant la limite du supportable ne partit de mon dos -une telle précaution était bien curieuse pour un être qui adorait la souffrance (en particulier celle des autres) et s'adonnait volontiers à la torture de ses ennemis-.

Commenca ensuite la fastidieuse tâche qui consistait à me nourrir pour reprendre des forces et accélerer la guérison.
Mon orgueil déjà bien bas prit encore un coup quand je dus me résoudre à avaler le contenu -délicieux, je devais l'avouer- de la cuillère que me tendait mon hôte, ne pouvant me débrouiller par mes propres moyens.
A l'extérieur, quelqu'un s'obstinait à frapper à la porte, à l'indifférence la plus totale du mâitre des lieux qui continuait patiemment, cuillérée après cuillérée, à vider le contenu du bol.

Lorsqu'il eut fini, ce fut le moment de changer les bandages -notamment ceux des coupures en tout genre d'où le sang s'était échappé-. Je détournai la tête lorsqu'il les défit et m'abstins de le voir à l'oeuvre lorsqu'il les refit. Je sentais suffisamment ses mouvements autour de ma poitrine pour ne pas m'infliger le supplice de le regarder faire.

Enfin, il me recoucha et je n'eus guère le loisir de réfléchir à ma condition pas plus qu'à une éventuelle tentative de fuite puisque je m'endormis presqu'aussitôt..

Quelqu'un frappait toujours à la porte...

» Un nouveau départ
» Renaissance et nouveau départ
» Un nouveau départ ... [LIBRE] oO
» Nouveau départ en ce matin de primtemps - [Fini]
» A nouveau...