[FINI] Quand le brouillard se lève [PV Laerin]

Laerin sentit son sang se glacer. Un autre cri, encore plus effroyable venait de se faire entendre. Cette fois, la peur montait vraiment au ventre des deux jeunes filles. L'ange eut l'envie soudaine et incontestable de partir, mais laisser Nausicaa en plan, ici, seul sur cette falaise, effrayée ou pas, ce ne serait pas très gentil. S'impatientant alors, le jeune Aera soufflant en lui prenant la main:

-Ne restons pas ici, on va se faire dévorer ! Si on se dépêche un petit peu, on pourra arriver au village avant la nuit, ce n'est qu'à deux ou trois kilomètres d'ici. J'y ai une maison, tu pourra dormir et manger chez moi si tu veux !

Pour cette dernière phrase, Laerin prit un ton un peu moins rapide et pressé. Elle ne voulait en rien la forcer. Quoi que... Si elle se montrait gentille - un peu comme à son habitude finalement - et généreuse, peut être que Nausicaa accepterai de fuir avec elle. C'est pourquoi elle lui teint la main avec force et insistance. Elle attendait toujours avec cette impatience la réponse de la jeune fille, le coeur battant. Il est vrai que le bruit avait été bien plus fort et bien plus effrayant, et cela devait sans doute être dû a la proximité augmentante de l'animal. Laerin semblait tirer sur le bras de son amie en murmurant des " viiiiite... " comme le font les enfants qui ont quelque chose d'urgent à demander. Mais Nausicaa ne semblait pas réagir. Elle déploya alors ses ailes brusquement et la tira vers elle, usant de la force que lui procurait ce qu'elle appellait son " amas de plumes " pour l'attirer avec aisance. Elle ne s'envola pas pour autant, mais la fit reculer d'au moins quelques mètres.

- J'ai peur, viens, s'il te plaît ! lui dit elle avec une certaine puérilité.

Nausicaa chercha désespérément dans sa mémoire une allusion à un monstre de la sorte. Avec tout ce qu'elle avait lu, elle était donc incapable de l'identifier ! Elle tenta de se raisonner. A quoi lui servirait-il, alors qu'elle était à deux doigts de se faire égorger, de se rappeler quelque chose sur la bête ? Peut-être à trouver son point faible... Elle serra les poings, se sentant envahie par la rage. De toute manière, elle n'avait pas d'armes. Et ce n'était pas en faisant briller le soleil ou en provoquant une petite pluie qu'elle allait se débarasser d'un tel monstre ! Ce dernier ne semblait pas pressé, étrangement. Au lieu de lui sauter à la gorge, il la regardait fixement, se contentant de grogner quand elle faisait mine de s'enfuir. Les oreilles rabattues en arrière, les yeux la regardant fixement, il semblait se méfier. Nausicaa pensa qu'il avait déjà dû avoir approcher des humains d'un peu trop près. Et un moment, elle eut pitié de lui. Mais ce sentiment se dissipa très vite quand il poussa un rugissement horrible avant de s'approcher d'elle. La jeune fille recula mais elle sentit ses talons se percher dans le vide. Elle s'immobilisa alors. Fermant les yeux, elle espéra que Laerin, pour qui elle avait de la sympathie et qui lui semblait être cette soeur qu'elle n'avait jamais eue, pourrait réussir à s'échapper. Un son étrange lui fit rouvrir un oeil. La pierre qui venait de voler dans les airs avec un sifflement tomba sur la nuque du loup. Celui-ci tourna la tête en même temps que Nausicaa vers l'endroit d'où elle venait. Laerin était là, très pâle mais pas le moins du monde décidée à partir. Le monstre revint à sa première proie en grognant. Nausicaa tremblait de tous ses membres. Une sueur froide lui coula le long du cou et jusqu'en bas du dos. Laerin s'avança, un poignard doré à la main. Allait-elle le tuer ? Nausicaa reporta les yeux sur le loup et frissona. Sa pitié revenait à la charge. Elle se demandait à présent qui lui avait fait ses cicatrices qui lui zébraient le dos. Mais c'était lui ou elle. Arrivée près du monstre, son amie hésita elle aussi. Ses yeux se fermèrent peu à peu. Ses ailes s'abaissèrent. Ses genoux flèchirent. Et elle s'évanouit. Avant que Nausicaa ait pu la retenir, elle tomba sur le sol froid. Le poignard glissa de sa main et se retrouva devant la jeune fille. Elle se baissa et le ramassa d'un geste vif. Le monstre ne lui prêta pas attention. Il reniflait Laerin avec perplexité. Il entrouvrit la bouche et ses cros luisèrent, à quelques centimètres de la tête de l'ange. Nausicaa revit en un clin d'oeil son retour chez elle. Elle était heureuse, elle savait que ses parents l'accueilleraient bien. Et puis, elle avait vu les cendres. Tout ce qu'il restait de ce qui avait été pendant si lontemps son foyer. Et puis, des années après, elle avait appris la mort de ses parents. Ils avaient peut-être été torturés. Juste à cause d'une guerre à laquelle ils n'avaient pas pris part. Les larmes lui montèrent aux yeux. Il ne fallait pas qu'elle perde encore quelqu'un. Et puis, il finirait par se faire tuer un jour, ce loup. A moins qu'il ne meure de faim. Nausicaa leva son bras avec un geste lent. Le poignard luit d'un éclat meurtrier. Le monstre prit les cheveux de Laerin et la tira vers lui. Il la retourna d'un coup de museau. Cette proie-là était plus simple à prendre. Il pencha la tête vers sa future victime, ouvrit la bouche... Un éclat doré lui fit se tourner. Un poignard était fiché au dessus de sa patte de devant. Du sang coulait de la blessure. Il poussa un rugissement de rage. Il se savait très faible, un autre coup le tuerait assurément. Il tenta de fuir. Mais au bout de quelques pas, il s'effondra. Cette fois, ce fut un gémissement qui s'échappa de ses lèvres. Il fixa le ciel, agité d'un spasme à la jambe qui avait été touchée. Et il mourut. Nausicaa était resté droite et ferme durant son agonie. Elle avait encore sur le visage les restes de cette fureur que le loup n'avait pas provoquée et dont il avait été la victime. Le jeune fille se laissa tomber à genoux, près du corps de Laerin. Son visage se décomposa.

-Je l'ai tué... Je l'ai tué...

Un sanglot étouffa ses paroles. Elle enfouit son visage entre ses mains. Ses larmes glissaient le long de ses joues et tombaient sur le sol. Elle avait l'impression qu'avec le loup, elle avait ué l'enfant innocent qui était en elle.

Laerin était resté inconciente tout le long du geste de Nausicaa. Cette jeune fille, l'avait sauvée. Si elle n'avait pas été là, Laerin se serait fait dévorée vivante. Evanouie, certes, mais vivante. L'animal qui lui avait fait si pitié un peu plus tôt, cette bête qu'elle avait refusé de tuer, ou quelle n'avait pas tué par manque de force était maintenant au Paradis. Ou en Enfer. Là ou Nausicaa l'avait si audacieusement envoyé. Laerin avait du sang sur la joue, du sang de loup. Un sang foncé et pâteux qu'elle n'avait pas fait couler, et qui aurait pu être la dernière chose qu'elle avait senti avant sa mort. Seulement grâce à sa nouvelle amie, cela s'était passé tout autrement. Son sang à elle qui commençait à former une toute petite flaque sous sa tête inclinée, sûremement bléssée à la tempe, se mêlait à celui du monstre. Et aux larmes de sa sauveuse. La scène devait être pitoyable, pathétique. Trois corps. Un mort, un dans les pommes, et un autre à genoux, le visage dans les mains, en pleurs. Vraiment, un spectacle pathétique. Pourtant Laerin elle, rêvait. Elle rêvait d'une famille qui l'accueillait dans une jolie chaumière. Avec plein de petits frères et soeurs. Il faisait beau dehors, tous souriaient. C'était son anniversaire. Et au moment d'ouvrir les cadeaux, une de ses petites frangines, adorablement jalouse se mit à pleurer. Des pleurs de petits. Qui se transformèrent en pleurs beaucoup plus matures. Des pleurs de désespoir. L'ange s'extirpait peu à peu de sa torpeur. Une vive douleur à la tempe la lança. Ses yeux s'ouvrirent sur des mains qui cachait un visage éploré. Le visage de Nausicaa. Elle murumurait des paroles, des regrets. Elle semblait si triste. Laerin se leva lentement, frotta sa blessure et constata la présence de sang sur son gant. La plaie n'était pas profonde, pas grave mais très douloureuse. Elle se sentit engourdie, s'appuya sur ses coudes pour se relever sans bouger les jambes. Elle perçu tout près son poignard doré dont la lame de métal était maculée de sang. Un sang foncé et pâteux. Elle vit alors plus loin la bête, couchée sur le côté, la patte endommagée. Elle comprit alors que Nausicaa avait fait ce qu'elle avait à faire. Qu'elle avait avec courage tué cette immonde bestiole. L'ange ne dit rien, tentant de reprendre ses esprits difficilement. Et avec lenteur, elle encercla sa jeune amie avec les bras tendres d'une grande soeur. Puis elle l'étreignit avec douceur en lui chuchottant de petits mots rassurants. Elle avait envie de la protéger, c'était à son tour. Il faisait froid maintenant. Il faisait triste. La forêt semblait être un endroit ou des milliers de monstres comme celui que venait de tuer la jeune fille sévissaient encore. La falaise était un précipice aspirant toute chose dans un gouffre infernal, empli d'une épaisse couche de brume, de froid, d'opacité. Par là, il y avait donc cette forêt noire et impénetrable. Par là, des montagnes et des plaines foncées pas la nuit, sauvages, libres. Les seules sources de lumière étaient la clarté de la Lune et le léger scintillement des étoiles mélancoliques et ennuyées. Laerin sortait d'un rêve plein de bonheur. Se retrouvait complice d'un meurtre plein de mérite. Là ou elles étaient, c'était si dur de se sentir bien. Une athmosphère lourde et pesante. Un silence brisé par les sanglots de Nausicaa, que Laerin chérissait maintenant. Elle l'avait sauvé ! Un lieu sinistre, un corps inerte. Un corps hideux.

-Merci Nausicaa... Merci murmura-t-elle à son oreille en laissant couler sur ses joues des larmes d'une peur passée. Oui un spectacle vraiment pitoyable.


[HRP:] désolée, c'est pas terrible et en plus j'ai pas le temps de relire, j'éditerai plus tard si je vois des fautes ! 'Suis préssée ! ^^

Nausicaa sentit que quelqu'un lui passait le bras autour des épaules. Une tête s'appuya sur son épaule, tout près de son oreille. Une voix très douce lui murmura des mots rassurants. Mais qui ? Laerin était évanouie, peut-être même était-elle morte. Elle ne se sentait pas le courage de vérifier. Car si c'était le cas, elle savait qu'elle n'arriverait pas à s'en remettre. Jamais. Ses sanglots redoublèrent. La voix se fit alors plus caressante, devenant presque une berceuse. Qui ? Est-ce que quelqu'un d'autre les aurait vu ? Et alors, aurait-il était assez lâche pour ne pas les aider ? Nausicaa leva la tête d'un geste lent et saccadé. Les larmes lui firent découvrir un autre monde, plein de brouillard, d'eau et de faux-semblants. La seule chose claire était ces deux yeux marrons qui la regardaient, de ce regard tendre que Nausicaa avait distribué sans compter mais qu'elle n'avait pas reçu depuis bien longtemps. La voix devint plus forte. Elle la remerciait cette fois et l'appelait par son nom.

-Laerin... Tu es vivante...

Nausicaa sentait que ses sentiments devenaient presque aussi flous que le brouillard. Elle ne savait plus si elle regrettait ou pas que le monstre soit mort. Elle ne savait pas si ses parents auraient été d'accord avec son geste. Mais elle était malgré tout heureuse que Laerin soit là, à côté d'elle. C'était pour elle qu'elle l'avait fait. Au fond, elle n'aurait pas voulu que un autre la console. Laerin avait hésité elle aussi. Elle, elle comprenait le chagrin qu'on pouvait éprouver d'avoir tué pour la première fois, même si ce n'était qu'un loup et qu'il avait essayé de vous tuer. Les larmes ne semblaient pas près de tarir mais Nausicaa se retint de son mieux. Elles étaient toutes les deux vivantes ! N'était-ce pas merveilleux ? La jeune fille se dégagea doucement de l'étreinte de son amie. Elle lui sourit de tout son coeur. Puis, détournant le regard, poussée par une gène inexplicable, elle fixa les montagnes en face. Il fallait qu'elle parle, elle le comprenait à présent. Mais que dire ? Elle ouvrit la bouche mais les mots qui en sortirent n'étaient pas ceux qu'elle aurait voulu prononcer.

-Tu sais, mon père était un ancien soldat. Ma mère aurait voulu que je n'entende jamais les mots "guerre" ou "violence". Mais je commençais à vouloir être libre. J'étais très curieuse. Ce que j'apprenais dans les livres ne me suffisait plus. Je voulais savoir comment les autres hommes vivaient en vrai. C'est mon père qui a accepté de me l'apprendre. J'avais du mal à comprendre. Pourquoi aimer se battre quand il est si bon d'être tous réunis ? Pourquoi détruire la nature qui nous apporte tant de choses ? Il m'a appris ce qu'était le mal, moi qui ne connaissait que le bien. Mais en me parlant de son métier de soldat, il ne m'a pas parlé que de la guerre. Il m'a parlé de la solidarité entre les camarades. Il m'a parlé de fidélité éternelle. Et puis, il m'a raconté pourquoi il était parti. Il avait rencontré ma mère. Il avait découvert un dégoût pour les batailles. Et que certaines personnes n'aiment pas tuer. Et il s'est rendu compte que lui non plus. Quand il l'avait épousé, il avait juré de ne jamais tué que par nécéssité et encore, seulement quand c'était la seule solution. Et un peu avant mes douze ans, il m'avait fait juré comme lui. Douceur, fidélité, ne jamais s'abaisser à tuer : voilà ce que mes parents m'ont appris. Et aujourd'hui, je me demande si j'ai trahis mon serment. Peux-tu me le dire ?

-Tu as raison... Mais c'est dur.

Nausicaa sentit les larmes affluer de nouveau mais refusa de les laisser couler. C'était déjà assez difficile comme ça, pas la peine de s'apitoyer sur son sort. Elle se leva et épousseta machinalement sa robe. Tout ce qu'elle souhaitait à présent, c'était dormir durant des heures. Et au réveil, rire, parler, penser à autre chose pour ensuite se sentir enfin libre. Libre de ces chaînes que lui avait posé le cadavre. Et après, elle reprendrait la route sûrement. D'abord parce qu'elle aimait voyager et qu'elle voulait découvrir de nouveaux horizons, ensuite parce qu'elle avait décidé un jour, de transmettre un message. L'expérience qu'elle avait vécue ne changeait rien à cette envie. Nausicaa sourit, d'un sourire ni triste ni forcé. Elle avait tué mais pas pour elle, pour Laerin. Et cette dernière lui en était reconnaissante. Alors, elle n'avait pas à se sentir coupable. Ses parents auraient compris.

-Tu es toujours d'accord pour m'accueillir chez toi ? Je pense qu'on peut redescendre sans risque maintenant.

[HRP : Là, j'ai fait très court mais je suis pressée, désolé.]

[HRP : La qualité vaut mieux que la quantité ! ]

Laerin sentait son coeur léger. Maintenant, Nausicaa allait sans doute passer à autre chose, l'ange avait réussi à la rassurer. C'était un de ces instants on l'on pleure, on regrette, mais finalement, deux bras qui se ressèrent autour de vous vallent mieux que de longues consolations. Alors ces instants là ont pour succésseurs des rires et du bonheur. Parcequ'on ne tue jamais pour rien. Pas quand on est une jeune fille comme Nausicaa. Elle pouvait être triste, c'était son droit, et c'était aussi à Laerin de l'aider à surmonter tout ça. Alors quand la jeune humaine demanda finalement si Laerin pouvait toujours l'acceuillir chez elle, l'ange ne se sentit plus de joie. Elle se leva doucement et aida son amie à se relever.

- Bien sûr ! lança-t-elle alors avec un grand sourire. On traverse quelques plaines, pendant une demi heure environ et on arrivera au mont du village des Aers. Tu y est déjà allé ? demanda-t-elle alors qu'elle commençait déjà à avancer au bord de la falaise, fixant une dernière fois l'endroit ou le brouillard qu'elle avait dissipé lors de son petit incident s'était déjà rétabli. Elle tourna alors rapidement la tête vers le cadavre de la bête au loin, la petite flaque de sang qu'elle avait laissé sur les cailloux. Elle passa alors sa main sur la blessure et eu un petit rictus de douleur. Elle ne dit rien, pour ne pas inquiéter son amie et elle replia avec rapidité ses ailes dans son dos. Elle le cachait aussi, mais elle ne cessait d'ésperer ne pas entendre une deuxième fois cet affreux rugissement.

Laerin ria d'un petit rire rapide mais pas moqueur le moins du monde. Un petit rire amical. Elle s'expliqua alors, sachant que ce n'était pas ce qu'attendait Nausicaa :

-Je savais que tu allais me poser la question ! J'avoue que ça n'est pas évident. En fait, un escalier que l'on dit de cristal se découvre dès qu'un Aer qui n'a pas d'ailes se positionne devant. Certain pensent qu'il est invisible lorsqu'il n'y a personne, d'autre croient que c'est l'imagination des humains qui créé cet escalier, mais en réalité, il n'existe pas lorsque personne se présente et se matérialise lorsque c'est le cas. Tu verra c'est un très joli spectacle ! Elle continuait de sourire, illuminée par ce magnifique paysage qu'était la vue du village. On voyait d'ici les plateformes bouger, instables, ce qui avait le don d'amuser Laerin. Elle vit qu'encore beaucoup de huttes étaient allumées. Le temps passait vite, il ne restait plus que dix minutes aux jeunes filles pour arriver à destination. On vit un Aer humain se présenter devant l'escalier inxistant, et ce dernier, dans un arc-en-ciel d'étoiles apparu, sous les yeux émerveillés des spectatrices. Chaque fois que la silhouette faisait un pas, une petite onde se épandait à la surface des marches. Laerin sentit que Nausicaa avait hâte d'y être. Elle songea aussi à répondre à sa question de tout à l'heure lorsqu'elles seraient chez elle, prête à lui expliquer tout ça en détail. Voyant que la montée allait encore être un peu raide et difficile, l'ange saisit avec douceur la main de Nausicaa et lui lança :

-Allez, courage, on y est presque !

[HRP: --> je pense qu'il ne faut pas tarder à aller au village des Aer, on n'est plus vraiment à la falaise de brume là ! ^^
Tu continue là bas avec le PV et je vérouille ? (je pense qu'il faudrait directement aller aux habitations, à moins que tu ne veuille faire un tour sur la place ou quelque part ou personne n'a encore écrit ?)]

[Je poste encore une dernière fois ici et après tu peux poster aux habitations directement.]

Nausicaa ne pouvait décrire avec des mots son émerveillement quand elle vit des lueurs apparaitre doucement et se réunir jusqu'à former un escalier. Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel se réflétaient à l'intérieur. La jeune fille se rappela alors un conte. Un prince était tombé amoureux d'une fée aux grands pouvoirs magiques... Elle ne se rappelait plus la suite mais se souvenait qu'à la fin, ils montaient ensemble un immense escalier de cristal qui les emmenait jusqu'au ciel, où se trouvait le château de la fée.

*Cet escalier m'emmènera-t-il aussi loin ? Et Laerin serait alors une fée ?*

Nausicaa rit doucement, se traitant d'enfant. Mais quand elle posa la main sur la rampe, le conte lui revint plus que jamais en mémoire et elle frissona. Elle posa le pied sur la première marche. Une vibration parcourut l'escalier et se répercuta dans tout son corps. Elle eut de nouveau un frisson mais commença malgré tout à monter. L'escalade fut longue mais l'humaine ne se fatiguait pas, sûrement grâce à un autre sortilège. Quand elle eut mis le pied sur la plate-forme, l'escalier se volatilisa derrière elle. Elle se surprit à pousser un léger soupir mais se reprit aussitôt. Elle avait bien l'intention de profiter de son bref séjour ici. Elle se retourna et fit un signe à Laerin :

-Vas-y, je te suis...