Un clan étrange...

Un fois sortis du restaurant, ils marchèrent calmement dans les ruelles vides du village d’Ostanay. Laerin lui avait rendu sa cape, qu’il remit à son cou. Les deux compagnons étaient arrivés sur une petite placette ou chantait une fontaine. Le ciel azuré laissait apparaître un soleil resplendissant, couvrant le Chomor d’une chaleur sereine. Pavel se déganta et plongea les mains dans l’eau fraîche, en s’en aspergeant le visage. Il posa ses gants de cuir sur le marbre humide et s’assit à coté, s‘accoudant sur ses genoux. Laerin se questionnait par rapport aux activités de cette secte de xénophobes et ce sujet travaillait également Pavel.

-Je ne pense pas qu’ils aient directement rapport avec la « guerre » entre les clans, et d’ailleurs je ne pense pas qu’on puissent vraiment parler de guerre, mais plutôt de rivalité… Je prend pour exemple qu’aucun de nous deux n’a encore tenter d’agresser l’autre. Par contre, cette secte peu servir à des clans de mystiques pour éliminer des membres du clan adverse. Le moyen le plus simple de le savoir serait d’interroger directement leur chef, vous ne pensez pas ? Et peu être au passage, d’autres mystiques qui pourraient nous éclairer à ce sujet si ils sont au courant pour cette secte.

Pavel se releva et renfila ses gants. Il feuilleta rapidement l’atlas pour revoir l’emplacement du dolmen et le referma. Il se dirigea vers l’endroit d’où il venait, car l’édifice se trouvait proche de la forêt des Sylvas en faisant signe à Laerin de le suivre. Ils marchèrent longtemps sur les chemins, croisant parfois des voyageurs ou des marchands qui se dirigeaient vers le village qu’ils avaient quittés en début d’après-midi. Ils s’arrêtaient parfois au bords des rivières ou des sources pour se rafraîchir et faire une petite pause. Dans le ciel, ou pouvait apercevoir au loin des silhouettes ailées, sûrement des anges qui se dirigeaient vers la ville volante. Quand on tournait le regard vers l’est, des nuages sombres surplombait les montagnes. Pavel aimait voyager, et c’est sûrement cela qui l’avait poussé à ne jamais remettre les pieds à Val. Maintenant, il se sentait libre, le monde était à lui. Cette idée le fit sourire. Peu après ils arrivèrent au dolmen et la nuit s’annonçait doucement.

-Hum, nous voila enfin arrivés, mais la nuit ne vas pas tarder et nous pourrons admirer bientôt le coucher du soleil… Nous devrions d’abord dresser un campement, la lumière vas nous bientôt nous manquer. Je vais chercher du bois pour le feu, pour éloigner les bêtes et nous réchauffer. Les nuits dans les plaines sont fraîches.

***EVENT***

Comme les deux chormordiens s'occupaient de monter leur campement, la nuit tomba mais, avec elle, des nuages se formèrent dans le ciel. Ceux-ci grossirent et prirent de l'importance, il allait pleuvoir dans peu de temps.

Pour ceux qui ont plus de 10 en agilité:
Au loin, une fumée semblent percer des arbres. Avec plus d'attention, il est facile de voir et de déduire qu'un autre campement se trouve à proximité, vous laissant le choix de monter le vôtre ou encore d'aller voir ce qu'il se passe plus loin.

Lyna ouvrait lentement les yeux. Des bribes de souvenirs remontaient à la surface mais une douleur intense derrière la tête la sortit des songes. La jeune fille tata son crâne et sentit une bosse à l’arrière. Il faisait sombre et ne voyait que des ombres autour d’elle. Deux silhouettes se rejoignirent non loin de la cage d’acier qui la retenait prisonnière.

-J’ai entendu dire par des sentinelles que des élémentaires arrivaient par le Sud… Tu croit qu’il sont déjà au courant pour la nouvelle et qu’ils viennent la chercher ?

-Nan, j’en doute fort. Ils ne peuvent pas savoir, pas déjà. Vas prévenir les autres de se tenir sur leurs gardes, même si il faudrait être fou pour nous attaquer la nuit. On ne sait jamais avec ces dégénérés magiques. On livrera celle-ci au chef, peut être il en voudra pour lui.

Lyna écoutait la conversation des deux hommes pendant qu’ils s’éloignaient dans la faible lueur des torches suspendues à des parois rocheuses. Elle se rappelait d’un grand flash éblouissant, mais plus rien. Elle supposait que les bandits l’avaient cueillie à la sortie de l’arche, alors qu’elle était encore somnolente, et qu’il l’avait frappée par sécurité… Observant à nouveau ses alentours, elle vit son bâton posé sur une table non loin, mais les barreau de la cage était si serrés qu’il y était impossible de passer le bras au travers. L’atmosphère était lourde dans la caverne, et on pouvait deviner que la pluie n’allait pas tarder à tomber. Le temps se faisait long dans cette geôle et Lyna appela son chat, mais avec comme seule réponse le silence nocturne ou une quelconque vulgarité d’un garde.

-J’espère qu’il ne lui est rien arrivé… Et je fait quoi ici, ou je suis ? Grand frère, aide moi…

Des larmes d’angoisse coulèrent sur les jouent enfantine de l’adolescente qui plongea son visage dans ses mains. Recroquevillée dans un coin de la cage, sur une simple paillasse de foin, la jeune fille laisser aller ses sanglots. Qui pouvait savoir ce qui allait lui arriver ? Si les deux malfrats la guidaient jusqu’à leur chef, que ferait il avec ? Et si il décidait de la tuer, ou pire ? Toute ces pensées la tourmentait, elle avait peur pour elle, elle qui d’habitude pense aux autres avant de protéger sa propre personne. Et si ce fugitif de la forêt était juste un piège pour l’attirer ici et l’assassiner dans le manteau obscure de la nuit ? Et si… Toute ces questions flottant dans sa tête, mais qui resteraient peut être sans réponse…

Laerin acquiesça d'un hochement de tête et d'un sourire et s'assit près du dolmen. Certes, elle avait peur de rester seule ici en pleine nuit, si proche de l'antre d'assassins de mystiques, mais elle ne voulait pas le montrer à Pavel. Elle le laissa alors s'éloigner sans dire quoi que ce soit, la force de le faire lui manquant de toute manière. Elle crut entendre des murmures, mais elle se rassura. Le dolmen ne devint vite guère qu'une ombre dans la pleine, une forme inquiétante et intriguant qui semblait dissimuler plus qu'il ne devait. La jeune Aera se posait mille questions qui, mêlées ensemble, ne voulaient plus rien dire. Elle se leva finalement au bout de quelques minutes, et décida de faire un tour prudent dans les environs, sans dépasser les deux-cents mètres à la ronde. Il n'y avait pour ainsi dire rien. Ni pierre suspecte, ni entrée, ni sortie, ni garde, ni sentinelle... Le dolmen devait vraiment être un lieu de réunion plus que secret. Et si on leur avait menti ? Ce dolmen était tout seul, perdu au milieu d'une immense plaine, pas un seul édifice similaire dans le coin... C'était rare que ce genre de sculptures soient unique dans un même lieu... Oui, c'était suspect. Malgré cela, la jeune ange poursuivit sa ronde. Quelques collines s'élevaient au loin, brisant la longue et droite ligne de l'horizon qui dans l'obscurité du soir, se transformait en une limite infranchissable entre le royaume des vivants et l'infini. Laerin en eut un frisson qui la fit appeler tout bas le nom de son ami, sans doute inconsciemment. La brise nocturne se levait et la jeune Aera se sentit de nouveau prendre froid. Elle retourna alors au dolmen et se recroquevilla, fermant les yeux pour oublier cette ambiance si désagréable. Enfin, Pavel revint, les bras chargés de banches bien sèches. La jeune fille accourut pour l'aider à les porter, bien qu'il n'en n'eut sûrement pas besoin. Elle lui expliqua alors en un courte phrase qu'elle n'avait rien vu d'anormal. Puis elle l'aida à allumer un feu, avec des pierres et des brindilles. Le soleil déclinait de plus en plus, et, enfin le bal des étoiles commença. Laerin en profita pour réviser son astronomie qu'elle n'avait pas exercé depuis longtemps. Puis elle s'allongea et dit :

- Mmmh... Après une bonne nuit de sommeil, on sera en pleine forme pour aller rendre une petite visite au Chef... Tu voudra bien me réveiller, parce que sinon, je risque de faire la grasse-matinée sans m'en rendre compte ! Plaisanta-t-elle en souriant. Puis elle se redressa sur un coude et se tourna vers le feu. Elle l'observa longuement et plongea son regard dans les flammes brûlantes et envoûtantes du foyer.

Pavel ramassait des branches sèches pour le feu dans les bois alentours mais il avait entendu des craquement dans les buissons. Le jeune homme n’y prêta pas attention, se disant que c’était juste une petite bestiole qui cherchait un repas. De retour au dolmen, Laerin accouru pour l’aider a porter quelques branches et allumer le feu. Même si ce n’était pas grand-chose, il apprécia l’initiative. Elle s’était installé près du foyer naissant, et son visage s’illuminait à la lueur des flammes. Il l’observait en silence, au travers des déformation de la chaleur qui lui donner l’impression d’halluciner.

- Mmmh… Après une bonne nuit de sommeil, on sera en pleine forme pour aller rendre une petite visite au Chef… Tu voudras bien me réveiller parce que sinon je risque de faire la grasse matinée sans m’en rendre compte !

-Okay, pas de problèmes, répondit-il en riant. Je comptais monter la garde au cas ou ils nous attaquerais cette nuit. Tu pourra dormir sur tes deux oreilles et si il se passe quelque chose je te réveillerais.

Il voyait Laerin observer les étoiles naissantes dans un ciel qui s’obscurcissait peu à peu. Pavel était comme toujours, fasciné par ce bal cosmique et un astre argenté répandait son aura sur les plaines du Chomor. Un mouvement furtif alerta les sens de l’humain qui dégaina son épée discrètement. Une silhouette approcha du foyer, lentement. Pavel se leva, et brandit sa lame vers l’ombre. Un grognement se fit entendre. On pouvait reconnaître avec la lueur, une fourrure grise. En voyant ça, le jeune homme rangea son arme.

-Tu m’as bien fait peur, canaille ! Je t’avais pourtant dit de rentrer au camps, pas de nous suivre. Enfin, c’est bien que tu sois là quand même…

Freki apparut dans la lumière et se pelotonna près de la source de chaleur.

-Il pourra nous aider à retrouver les bandits demain, et il tiendra chaud avec sa fourrure épaisse. C’est comme une grosse peluche vivante. Et ne t’inquiète pas, comme je te l’ai déjà dit, il ne te fera aucun mal, ni à ta gerbille.

Laerin se détendit rapidement. Elle ne pouvait s'empêcher d'observer la fourrure argentée du canidé avec des yeux admiratifs. La jeune fille s'allongea une nouvelle fois et fixa les étoiles de ses yeux noisette. Elle sentait ses paupières fatiguées tenter de se refermer, mais refusait de quitter du regard un spectacle aussi beau que celui des étoiles. Pourtant, les heures de marches et les sensations fortes l'avaient bel et bien épuisée. Avant de partir au pays des songes, l'Aera murmura à l'adresse de son compagnon :

- On peut alterner si tu veux... Dès que tu te sens fatigué, tu me réveilles et je monte la garde à mon tour... En plus je serais sûre d'être debout à l'heure demain !

Puis elle laissa son visage tomber lentement sur le côté, les yeux clos. Laerin avait la chance de dormir avec grâce. Ca n'est pas donné à tout le monde de ne pas avoir l'air ridicule lorsqu'on dort. Sa mère disait toujours qu'elle avait un visage de poupée. Namïya s'extirpa de la sacoche de la jeune fille et vint se blottir dans le creux du cou de sa maîtresse. Cette dernière sourit dans son sommeil, sentant les poils du petit animal la chatouiller. Ses ailes se replièrent en un instant, recouvrant l'Aera de douces plumes blanches. Elle se savait en sécurité. Mais ce ne fut plus le cas dès qu'un cauchemar survint. Des personnes armées se jetaient sur elle. Elle avait beau se débattre, aucun de ses membres ne pouvaient bouger. Au fur et à mesure que le combat continuait, ses attaquants se transformaient en véritables monstres. Son visage se crispa. Des gouttes de sueurs perlèrent sur le front de la jeune fille qui se réveilla en sursaut. Son cœur battait à toute allure, elle tremblait, était essoufflée. L'Aera regarda autour d'elle et aperçu Pavel qui surveillait les alentours. Elle aurait voulu savoir quelle heure il était mais nul clocher ne s'affichait dans le coin. Bien qu'elle était effrayée, elle ne se sentait pas fatiguée.

**- Je dois avoir dormir pendant longtemps... ** pensa-t-elle en se calmant peu à peu. Puis elle se frotta les yeux, se leva avec difficulté et observa le dolmen. Elle rejoint Pavel qui s'était assis et dit de façon à ne pas le surprendre :

- Salut... Est-ce que tu sais lire l'heure en fonction de la position des étoiles ? Parce que j'ai fait un cauchemar mais je ne suis pas très fatiguée donc si tu veux que je prenne ta place...

Elle avait entendu parler d'une technique qui existait et qui permettait de connaître approximativement l'heure en regardant les astres. Elle n'avait jamais su comment on faisait mais espérait que Pavel le saurait.

-Nan ça ira, ne t’inquiète pas. J’ai l’habitude de passer des nuits blanches.

Pavel admirait la jeune Aera s’endormir près du feu, enveloppée par ses ailes blanches.

-Même sans ailes, elle a tout d'un ange de bonté. Elle est si belle quand elle dort... Et elle est maligne, j'aurai jamais pensé au coup du lustre sur la tête des bandits de l'auberge...

La nuit commençait à se faire froide, et l’aventurier s’était approché lui aussi du foyer crépitant. Il souriait, seul face à la nuit obscure et à ses pensées. Dans ce monde, personne ne le poursuivait pour diverses raisons. Personne n’en voulait à sa vie, sauf peut être les Pyros belliqueux. Il pouvait enfin savourer un instant de tranquillité bien mérité. Pavel comptait bien changer ici, aller plus vers les autres au lieux de rester seul dans son coin. Il ne serai plus l’étranger qu’on dévisage dans l’ombre d’une ruelle. Mais il fut sortit de ses pensées par Laerin, qui remuait dans son sommeil. Elle se réveilla lentement et vint s’asseoir près de lui, demandant si il savait lire l’heure dans les étoiles.

-Pour tout dire, je me fie plutôt à mon intuition, et je pense que tu a sûrement dormir une heure, peut être un peu plus. Tu m’as l’air apeurée, tu as fais un cauchemar ? Sûrement les événements d’hier, tu doit pas vivre ça tout les jours. J’en fait aussi souvent, mais toujours le même. Une nuit paisible d’hiver, je suis encore un petit garçon et je me promène dans les rue d’un village. Et soudain je vois un couple d’adultes qui se marchent tranquillement, main dans la main. Une envie irrépressible m’emplit et je me rue sur le couple. Je les lacère avec mes bras qui deviennent des membres écailleux avec de longues griffes au bout des doigts. Je me regarde dans une flaque de sang, et je voit un monstre reptile hideux. Quand je me délecte de la chair de mes victimes, je m’aperçois que ce sont mes…

Une larme perlait au coin de son œil, qu’il cacha dans l’ombre de ses cheveux.

-Quand je m’aperçoit qu’il faudrait que tu ailles te recoucher, une dure journée nous attend demain, et il faut que tu soit en pleine forme. J'irai chercher un petit déjeuner si on a de la chance

Laerin laissa un sourire compréhensif fendre son visage. Un sourire empli de curiosité dissimulée en compassion. Un sourire doux et un peu triste qui l'empêchait elle même de poser plus de questions. La jeune fille obéit alors, sans vouloir se montrer soumise, sans non plus se montrer vexée. Elle souffla un " D'accord " dans l'ombre d'une déception et s'en alla retrouver la chaleur du foyer. Mais elle ne s'endormit pas tout de suite. Bien au contraire. Elle resta le visage tourné vers Pavel dont la silhouette ondulait derrière le brûlant rideau de flammes. Les yeux dans le vague, la tête pleine de questions, l'Aera se laissa emporter par le radeau des pensées absurdes et divagantes, naviguant sur une mer trouble de fatigue. Ce cauchemar resurgit dans sa tête, elle rêvait les yeux ouverts. Pourtant, plus rien de semblait lui paraître existant. Les bruits autour d'elle paraissaient lointains et les images devenaient de plus en plus floues. Elle entendait des sons qu'elle n'avait pas la force d'écouter, voyait des choses qu'elle ne pouvait regarder. Le sommeil la ratrappa alors. Bien qu'elle crut ne pas être fatiguée, la jeune fille s'endormit rapidement, et cela ne lui fut pas désagréable. Aucun mauvais rêve ne se pointa. La nuit était fraîche mais le feu de camp était fort apaisant. Laerin était loin de se doutée que le lendemain serait pour Pavel et pour elle une journée extrêmement mouvementée.

[HRP: je sais que ce n'est pas très long mais je devais juste raconter mon endormissement... ^^" Je suppose que tu fais ton RP de veille et au prochain RP, je commence directement avec "le lendemain matin..." ? Wink

]

Laerin s’était recouchée près du foyer qui commençait à faiblir. Pavel remit quelques branches dans les flammes et écoutait le concert que lui offrait la forêt proche. Les oreilles du loup restaient alertes et il redressait la tête à chaque bruit suspect. Le jeune homme se redressa en détachant sa cape qu’il posa sur son amie pour lui tenir chaud. Absorbé par le feu dansant devant lui, il s’en alla dans son imagination. S’inventant une vie de paladin au service d’un seigneur débordant de bonté envers son peuple, qui ferai vivre un pays emplis de magies oubliées, ou les mythes prendraient vies au cœur de foret profondes gardées par des sortilèges puissants. Il aurait aimé être reconnu de tous, être au service des dames de la cour et être au cœur des légendes. Le jeune aventurier préférerait être connu pour sa bonté plutôt que pour ses multiples crimes atroce. Mais le destin en avait décidé autrement. Un premier rayon de soleil vint le sortir de ses pensées et lui fit rappeler ses paroles de la veille au soir. Il tapota sur la tête du canidé, qui redressa lentement la tête.

-Tu fais attention, j’arrive.

Pavel s’en alla dans les bois alentours pour trouver de quoi se nourrir pour le matin. Son attention fut attirée par un lapin qui sortait de son terrier avec méfiance. Il leva doucement le bras et un mur encercla le rongeur, que le roublard attrapa par les oreilles et frappa d’un coup vif dans la nuque.

-J’en connais un qui va me sauter dessus…

Un peu plus tard, il trouva une ronce épaisse sur laquelle il cueilli des mûres sauvages et en rempli un petit sac de toile. En chemin, il aperçut plusieurs cavités rocheuses qu’il ne préféra pas explorer pour le moment. Il en parlerai au réveil de Laerin. De retour au dolmen, Pavel jeta le lapin en direction de Freki, qu’il l’attrapa en plein vol et qu’il partit déguster à l’écart derrière un arbre. Posant le sac de mûres sur l’herbe, Pavel s’approcha de l’ange endormie et la réveilla en chuchotant. Le soleil commençait à peine à se lever et réchauffa lentement l’atmosphère, dévoilant un magnifique ciel azuré sans nuages. Une légère brise remuait la tresse du jeune humain, et apporta une touche de fraîcheur dans ce début de journée.

[Hrp : Pas de problèmes, comme tu disait, mieux vaut la qualité que la quantité ^^]

Laerin ouvrit les paupières péniblement. La douce lumière qui parvint à ses pupilles lui fit comprendre qu'elle avait dormit plus longtemps cette fois-ci. La jeune fille se leva lentement, se frotta les yeux à plusieurs reprises et tenta de dissimuler sa fatigue de réveil. Elle déploya ses ailes de manière la plus discrète possible et passa la main dans ses cheveux afin de les coiffer vulgairement. Elle tourna ensuite le regard vers le sac de mûres et murmura admirative :

- Ouaaaah... Tu as aussi préparé un petit déjeuner... Elles ont l'air excellentes !

Elle fit un grand sourire à Pavel et observa le paysage. Le beau ciel bleu, encore rose au dessus de la ligne d'horizon, annonçait une belle journée, chaude et sèche mais agréable. La jeune fille sentit une légère brise estivale caresser son visage clair. Elle s'approcha de sa sacoche, en sorti une petite brosse et un minuscule miroir et s'arrangea en une minute. Laerin n'était pas particulièrement coquette, mais elle était une fille après-tout ! Ceci-fait, elle chercha dans de quoi nourrir le rongeur dans les poches du sac. Elle tomba alors sur un petit flacon d'eau parfumée qu'elle avait glissé dans ses affaires lorsqu'elle était partie de chez soi, pensant qu'elle aurait parfois besoin d'un petit coup de fragrance de rose au saut du lit... Surtout quand le lit était une paillasse. Elle sourit alors, heureuse de sa trouvaille, et s'en mit quelques gouttes dans le cou. Puis elle soupira en constatant que Namïya avait en réalité mangé toutes les réserves de fromages en cachette et alla la retrouver pour lui tirer les oreilles. Après cela, elle goutta à quelques mûres et put confirmer qu'elles étaient délicieuses. Enfin, elle déclara :

-Merci de m'avoir réveillé ! Il fait beau aujourd'hui n'est-ce pas ? Je suis prête pour partir à la chasse aux chasseurs ! Elle souria, joviale, et reprit : J'éspère quand même que tu as passé une bonne nuit ! Si tu veux te reposer un petit peu, ça ne me dérange pas tu sais.

Les premiers rayons du soleil reflétaient contre les parois humides des cavernes. La jeune prisonnière se réveillait brutalement quand un garde vint donner de grands coups de bâton dans les grilles de la cage. Lyna pesta contre l’abruti qui reprenait de plus belle. La sorcière vit un trousseau de clé autour du ceinturon et décida de jouer le tout pour le tout. De toute façon qui pouvais savoir ce qui allait lui arriver ? Elle colla ses mains à la cage et envoya plusieurs boules de feu vers la tête du garde qui hurla de douleur, portant ses mains au visage.

-Ha tu veux jouer à ça avec moi, chienne de sorcière ! On vas voir si tu vas encore faire la maligne quand je t’aurais incrustée dans la roche !

Il ouvrit la cage, et Lyna en profita pour envoyer une autre boule pour l’éblouir. Utilisant le répit qu’elle avait pour sortir de la cage, elle accouru vers la table et pris son bâton, avec lequel elle assena plusieurs coups de toutes les forces dans le dos de l’homme qui para et lui envoya un coup de poing qu'elle reçut dans l'estomac. Attrapant le poing de l'homme, elle tourna sur elle même et ainsi, fit une clé de bras à son geôlier. La pyromancienne pris la clé ainsi que plusieurs autres, poussa le garde contre la roche et couru vers la lumière. Elle fut aveuglée par le changement soudain de luminosité. Dans l’agitation, elle sema ses poursuivants en se cachant dans d’épais fourrés. En se retournant, elle trébucha sur une roche avec un aspect très particulier, comme si on l’avait sculpté. C’était une sorte de crevasse juste à la sortie d’un terrier de lapin. Tremblante face à cette découverte, elle balbutia quelques mots :

-Pa…Pavel ! J’en suis sure !

Continuant sa route, elle arriva en bordure et aperçut au loin un dolmen. Proche de la sculpture, un homme et une créature qui semblait être un ange discutaient paisiblement en mangeant des fruits autour d’un feu éteint. Elle décida de les observer de loin, restant cachée dans le talus.

-Bah, c’est normal d’aider quand on le peut, je suis sur que tu en aurais fait autant si je dormais.

Pavel sourit à l’ange et prit une poignée de mûres qu’il mangea une à une. Laerin avait sortit une petite brosse et un miroir, ainsi qu’un petit flacon de parfum. Elle s’en appliqua un peu dans le cou et le rangea dans son sac. Ce parfum flottait légèrement dans l’air et donnait à ce début de journée quelque chose d’enivrant.

-Si j’ai passé une bonne nuit ? Toute les nuits sont bonnes quand on sait qu’on est pas poursuivi et que nous somme poursuivants. C’était tranquille. Mais pas besoin de me reposer, j’en aurai tout le temps plus tard. Par contre, en parlant de chasse, tout à l’heure, quand je suis partit à la cueillette, j’ai aperçu des grottes, et je pense que nous pourrions commencer à chercher dans ces environs.

Pavel indiquait vaguement la forêt de la main. Le loup, ayant terminé son déjeuner, entama une promenade matinale dans les environs. S’amusant à courir après des lézards, il fut alerté par une odeur qui lui sembla suspecte. Suivant son odorat, le canidé arriva dans le dos d’une jeune fille, accroupie derrière un buisson, observant Pavel et Laerin. Freki grogna et l’inconnue sursauta. Paniquée, elle s’enfuit vers le dolmen en criant.

-A l’aide, un loup veut m’attaquer !

Pavel l’attrapa dans un bras et fit signe à Freki de se calmer. La jeune fille était en larme, encore sous le choc.

-Merci monsieur…

-Me remerciez pas encore, qui êtes-vous ?

La relâchant, il la dévisagea longuement. Elle était assez petite et devait sûrement être encore jeune au vue de ses traits.

-Qu’est que ça va vous apporter de savoir comment je m’appelle ?

-Juste pour savoir si tu est une mystique ou une membre du clan que nous traquons, ma camarade et moi-même. Et si c’est le cas, je ferai mieux de lâcher Freki sur vous…

-Freki ? Le loup vous obéit ? Mais alors vous êtes… Pavel c’est toi ?

-Comment savez-vous mon prénom ? Qui vous en a informer ?

-Pavel, c’est moi, tu ne me reconnais pas ? Regarde, j’ai encore cette amulette !

-Par Gaïa ! Lyna ! C’est bien toi ?

Des larmes de joies coulèrent sur les joues des deux Korigann. Le grand frère couru vers Lyna et la soulevas su sol en la prenant dans ses bras. Une joie intense implosait dans le cœur du jeune homme qui riait comme jamais. Se tournant vers l'ange, sa jeune sœur sous le bras il lui annonça fièrement.

-Laerin, je te présente ma petite sœur, Lyna. Je suis sur qu’elle pourra nous aider à traquer ces malfrats.

Laerin eu bien du mal à comprendre ce qui se passait. A peine avait-elle eut le temps de s'aperçevoir que le loup de son ami s'affolait que ce dernier était déjà dans les bras de la jeune inconnue. L'ange se remémora alors la discution qu'elle avait eu avec Pavel, lorsqu'ils avaient discuté de son histoire. C'était donc elle, la petite Lyna, celle que le Sylva s'en voulait tant d'avoir, comme il le disait, "abandonné". L'Aera aurait voulu partager leur joie. Mais elle, ne retrouverai jamais sa soeur. Si la jeune fille était attachée aux valeurs familliales, son aînée n'avait rêvé que d'une chose, c'était de s'éloigner de cette Univers d'hypocrites. Elle était partie trop vite. Laerin n'avait pas pu profiter. Sa sijur n'avait assisté ni à la mort de sa mère, ni à celle de son père, elle avait laissé sa cadette seule dans le deuil, seul à devoir se préoccuper de la disparition de ses parents. Depuis ces évênements, l'Aera n'avait jamais revu Namïya, celle dont elle avait emprunté le nom pour baptiser sa souris, en hommage. C'était dur. Et revoir ses deux jeunes personnes heureuses d'enfin se retrouver lui faisait un pincement au coeur, bien qu'elle eût été fort joyeuse pour Pavel. Un sourire jovial lui suffit amplement. Ses forces l'empêchaient d'aller plus loin. Généreuse, serviable, oui, mais peut être jalouse. On ne partage pas entièrement le bonheur d'un ami qui réussi quelque chose que l'on n'atteindra jamais. On peut même en venir à le détester, rien qu'un instant. Rien que le temps qu'il profite. Ca peut aider.

- Je suis enchantée répondit Laerin maîtrisant parfaitement sa tristesse. Pavel m'a déjà parlé de toi. C'est une chance inouïe que vous vous retrouviez ici, et maintenant !

Laerin s'abaissa poliment et laissa ses ailes accompagner son gracieux geste en se repliant lentement. Ses pires défauts ressortaient à la surface d'une apparence douce et angélique. Car bien que personne ne s'en doutait, Laerin ésperait seulement que Lyna pourrait admirer et envier ses plumes. Plus tard, elle pourrait sans doute raconter brièvement son histoire qui n'était pas des plus joyeuses et on pourrait la plaindre.

- **Je me hais** pensa l'Aera tout au fond d'elle-même.

[HRP: oui, en fait Laerin à plein de défauts... ^^ Comme les Aers sont des gens gentils, agréables et tout et tout, c'est plus amusant de les faire loin de parfait, ça ouvre plus de portes pour des RP originaux !]

Impressionnée, Lyna admirait avec de grands yeux emplis d'émerveillement . Jamais elle n'avais approchée ni même conversé avec un être autre qu'un humain. Rougissante et bégayante, elle tenta de dire quelques mots.

-Euh.. Sa..Salut, apparemment il vous à déjà parlé de moi. Je suis Lyna, enfin tu sais que je suis Lyna, et tu sais aussi qu'il t'as parlé de moi, enfin... Bah...

Elle se sentait affreusement gênée et s'avança lentement, tendant la main vers elle. Repensant à ce que Pavel avait dit précédemment, elle réfléchit.

-Je me suis échappée d'une grotte ou on me retenais prisonnière, et je préfère pas savoir pourquoi, mais il voulais me livrer à leur chef "pour s'amuser avec moi". Enfin bref, j'ai réussi à assommer le garde mais plusieurs autres m'ont courus après dans les bois. Et la j'ai trébuchée sur une des tes "œuvres" comme tu appelais ça à Val. Je me suis dit que t'étais dans le coin et quand je vous ai vus sous le dolmen, mon cœur s'est mis à battre... Mais au fait, pourquoi tu as quitté Weyard ? Et vous Mademoiselle Laerin, que faites vous ici ? Et avec Pavel ?

Laerin n'écouta la jeune fille que d'une oreille il faut le dire, mais s'intéressa particulièrement à la seconde partie du discours. Ainsi cette petite était courageuse et curieuse. D'excellentes qualités. Un sourire... angélique apparu sur le visage de l'Aera, accompagné d'un hochement de tête symbole de compassion, d'admiration, mais aussi un peu d'ennui. Pourtant, Lyna était mignonne. Très mignonne. Et polie. Si Laerin n'avait pas un passé opposé au présent de son ami, elle n'aurait pas été jalouse, c'était certain. Elle aurait sûrement tout de suite sympathisé avec la Pyro et se serait montré plus qu'adorable. Mais si le malheur des uns fait le bonheur des autres, l'inverse est vrai aussi. Alors le sentiment qui montait lentement en Laerin était loin d'être de la compassion ou de l'admiration. C'était de la haine jalouse.

- Nous nous sommes rencontré hier, vers Ostanay... Sans ton frère je n'aurais plus d'ailes à vrai dire. Il nous est arrivé pleins de choses n'est-ce pas Pavel ? déclara-t-elle en un sourire, se tournant vers le jeune homme. Peut-être que la solution était de prendre Lyna pour une "gamine". Laerin s'en voulait d'être aussi rancunière, mais elle avait le droit de se plaindre elle aussi. Ce n'était pas parce qu'elle savait voler qu'elle était forcément heureuse. Ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas tué ses amis, vu sa famille mourir, avait été maudite ou d'autres horreurs du même genre qui constituaient les histoires de tous ces martyrs qu'elle était heureuse. Elle aussi avait le droit d'être triste ou d'être plainte. Pourquoi n'avait-on pitié d'elle uniquement parce qu'elle était naïve ? En réalité, on se moquait d'elle parce qu'elle avait un passé gai, à la connaissance des autres. Alors en fait... On refusait de la voir malheureuse par jalousie !

** - Mais moi aussi je suis jalouse ! Je suis jalouse de ceux qu'on plaint, et eux sont jaloux de ceux qu'on n'a pas le droit de plaindre. Pourquoi personne ne se rend compte qu'on est tous malheureux ? On est tous tristes, on a tous un passé affreux ! C'est quoi ces sentiments qui vont dans tous les sens ? Comment c'est dans la tête de quelqu'un finalement ? On est si bizarre que ça ? C'est incompréhensible ! ** Les yeux de la jeune fille s'humidifièrent, mais elle parvint à ravaler ses larmes.

- J'ai hâte d'aller réduire en poussière ces brigands lança-t-elle avec le plus de joie possible, essayant de se vider la tête.

Sur cette phrase ils se mirent tous au lit. À leur réveil, l'aer manquait à l'appel, elle avait disparue laissant Pavel et Lyna à eux-même. Quelque chose l'avait surement poussé à partir conclurent-ils.

Marchand seul sur les terres du Dolmen, Laerin avançait vers son destin.

» Une étrange demande...
» L'etrange arbre
» étrange réveil
» Attaque 1 par clan
» [Terminé] Les feufolets (Mission du clan Pyro)