[FINI] Une petite heure de mélancolie

Maeve haussa les épaules, elle avait besoin d'un petit temps de réflexion avant d'expliquer sa réponse. Afin d'être sûre que Laerin ne l'interromperait pas, elle montra bien qu'elle était en pleine réflexion. Elle ne savait trop comment expliquer le fait que, la bataille, elle n'attendait que ça, et qu'en même temps, elle ne voulait pas tuer des gens... Surtout sans raison. Surtout juste pour assouvir une querelle entre clans. Elle paraissait peut-être n'aimer personne, et pourtant, ce n'était pas ça. Elle n'aime ni ne déteste les gens, elle est simplement neutre, ne voulant pas être influencée par telle ou telle personne. Elle restait indiférente à l'autre mais ne voulait pas lui faire de mal. Ce n'est pas parce que l'autre n'est rien pour elle qu'elle a le droit de lui faire du mal. C'était quelque chose qu'elle n'accepterait pas... Surtout pas Laerin, qu'elle commençait à "apprécier"... Enfin, on va plutôt dire supporter (toujours à court termes, bien sûr), c'est un mot plus exacte. Il ne manquerait plus que ça, qu'elle se fasse des "amis" et qu'on l'oblige à essayer de les tuer. Se battre oui, tuer non.

- Disons que j'aime me battre, je suis là pour ça, mais je ne tiens pas à tuer des gens, surtout pas sans raisons valables. Parce que, limite, avec une raison vraiment très valables, je pourrais m'y résoudre, mais une bête querelle de clan... Ce n'est pas valable.

Maeve resta encore perdue dans ses pensées pendant un moment, ne souhaitant pas spécialement parler alors qu'elle était en train de réfléchir à ce qu'elle allait faire sur le Chomor. C'était assez difficile à dire en fait, elle avait un but, bien sûr, mais comment elle allait y arriver, c'était autre chose...

[J'ai un peu de mal à faire des trucs bien bien... Désolée u.u]

Laerin continua de réfléchir sans vraiment en reconnaître la raison. Décidemment, chacune d'elles torturaient l'esprit de l'autre sans vraiment le savoir. L'ange était plutôt rassurée du fait que Maeve n'ai pas commencé à parler violamment. Qu'elle réponde simplement en donnant son avis, l'Aera ne s'y attendait vraiment pas. Elle fit alors mine de rester calme, comme si elle avait sa propre technique et qu'elle savait ou elle allait et poursuivit :

- C'est vrai. Tu as raison. L'histoire de la haine entre clans est finalement un peu puérile... Mais ce sont les ancêtres des Fondateurs qui en sont la source, les nôtres n'ont fait que perpetuer cette "coutume" de porter les autres clans loins de nos coeurs... Et même si, on n'est pas tous d'accord, ce sentiment est encore valable... Personne de clans différents ne s'apprécient vraiment sur le Chomor, et on ne nous a forcé à rien pour cela... Je me demande quand ce conflit prendra enfin fin...

Laerin avait l'air las. Mais elle ne pouvait pas contredire le fait que Sylvas, Aers, Pyros et Aquas se détestaient naturellement, et que cela la dérangeait. Parceque c'était faux. Elle non plus n'aimait pas vraiment les autres, elle savait que c'était normal, elle ne pouvait pas faire exeption. Un être de l'Air a beau être plus pacifiste que les autres, il est aussi méfiant et peut détester quelque chose. Alors se prétendre au dessus de tout cela, se prétendre envieuse de la paix parfaite sur le Chomor ne serait que vanité. Parceque si lui conflit lui faisait peur, c'est parcequ'elle ne voulait pas mourir. Pas parceque c'était un conflit. Alors l'ange eut peur que la Sylva le prenne ainsi. Elle se mit à s'inquiéter vivement, persuadée que cela tournerait très très mal. Elle lança alors un peu perdue :

- Enfin, moi je comprend quand même qu'ils décident de faire la guerre... Tous n'aimont pas les autres clans alors ils ont leurs raisons...

[HRP: Mais non, c'est très bien ! Le mieux c'est qu'on fasse toutes les deux des RPs pas très épais mais que l'on se réponde rapidement et que ça marche bien ! Moi je te dis que c'est excellent comme ça ! u.u]

- C'est ça que d'être un être complexe...

Après avoir annoncé cette évidence, Maeve pensa que ce qui était une évidence pour elle ne l'était peut-être pas pour tout le monde, et qu'ainsi, Laerin n'avait peut-être pas perçu sa phrase de la même façon. Puisqu'elle était en effet un peu ambigüe, il vallait donc mieux que Maeve s'explique. Elle reprit donc assez vite la parole, sans trop réfléchir à ce qu'elle disait... Après tout, c'était une chose qui était profondément ancrée dans ses pensées, quelque chose qui, pour elle, ne pouvait être contredit, c'était un fait établi... Enfin, pas tout à fait, mais presque.

- Je veux dire par là que nous avons tous et toutes une conscience complexe, nous sommes capable de penser, de réfléchir, d'agir et de réfléchir à la fois, parfois, on arrive à faire plusieurs choses à la fois tant notre esprit est complexe et nous permet ça. Et c'est à cause de notre esprit si complexe qu'il y a des choses chez certaines personnes qu'on ne peut accepter, par simple fait que notre esprit ne l'accepte pas. Il n'y a aucune raison, c'est juste inacceptable. Et comme tu le dis, même les plus pacifistes peuvent avoir une répulsion envers quelqu'un... C'est impossible à repousser à l'infini.

C'était la plus longue explication qu'elle avait faites depuis bien longtemps... Si pas depuis toujours. Il lui arrivait rarement de parler tant avec des gens, d'ailleurs, Laerin était la première personne avec qui elle avait tant parler sur le Chomor. C'était si rare qu'elle parle que même en arrivant, et même en arrivant dans son nouveau chez soi elle n'avait parlé avec personne. Il n'y avait eu personne sur son chemin, et franchement, elle ne s'en plaignait pas... Jusqu'à Laerin,e t au fond, elle ne se plandrait pas d'avoir continuer à parler avec elle. Après tout, c'était elle qui avait choisi de continuer cette conversation, elle aurait pu s'en aller, mais non... Et elle ne regretterait rien, il y avait toujours quelque chose à tirer de ses actes.

Laerin trouva les paroles de Maeve tout à fait justes, pleins de bon sens et de sagesse. Elle approuva d'un " c'est vrai " presque inaudible et continua d'observer les hommes du fond sans le savoir. Elle tourna ensuite rapidement la tête et lança par politesse, le fait de détourner le regard quand on nous parle et d'adhérer sans grande conviction devant être légèrement vexant :

- C'est sur, si l'Homme était plus simple, rien ne serait pareil... Un combat est finalement toujours lancé par envie de gagner ou de se venger. Ce qui revient un peu au même quand on sait que venger consiste à vaincre pour l'honneur... Si l'Homme n'avait pas tant de vainté, le monde serait bien plus beau poursuivit-elle dans un soupir. Puis elle prit Namïya sur son bras et la laissa se promener un peu partout. Elle se glissa sur sa main et se promena sur les doigts de sa maîtresse. L'ange observa l'animal pendant quelques secondes et regarda Maeve une nouvelle fois. Elle baissa les yeux, pour ne pas avoir l'air de la défier et dit comme pour conclure :

-Je suppose que les gens qui pensent comme moi sont naïfs... De toute façon, il ne sert à rien d'ésperer, ce n'est pas demain la veille que cela changera. Je trouve déjà bien que les relations entre clans ne soient pas si détruites, si c'était le cas, on ne se parlerait pas en ce moment... Disons que cela pourrait être pire !

Elle eut du mal à accepter ce qu'elle venait de dire, mais elle refusait toujours de penser être au dessus du conflit et de croire en la paix.

- Tu es sans doute un peu naïve, c'est vrai... Mais ce n'est pas toujours un défaut. Seulement, crois-tu que si nous étions moins complexe tout serait mieux ? Crois-tu que si nous suivions l'exemple des animaux qui ne suivent que leur instinct tout serait mieux ? J'aime la vie animale, je ne la dénigre pas, nous avons pourtant une richesse en plus. Peut-être qu'on l'exploite trop ou pas assez, chacun son point de vue. Je pense simplement que si l'Homme était dénué de vanité, il serait aussi dénue de beaucoup d'autres sens et il deviendrait trop simpliste. Nous ne serions pas ici à parler si nous étions dans cette simplicité.

Maeve se rendit compte d'une chose. Au fond, elles tournaient autour du pot. Elles ne faisaient que répéter ce qu'elles avaient dis juste avant, mais d'une façon différente. Mais la conclusion était la même,... On ne pouvait rien y faire. En réalité, la pensée est quelque chose de si complexe qu'on arrive à aborder un problème de plusieurs façons différentes pour n'en arriver qu'à une seule chose. Comme la nature. Tout ce que la nature contient n'a pas été créé d'une seule manière, mais parfois, le même résultat, ou un résultat similaire est obtenu. La Nature est complexe. Peut-être est-ce ça, le but de la Nature, créer les choses les plus complexes possibles. A chaque fois un nouveau défis, à chaque fois une chose plus complexe. Maintenant, ce n'était peut-être qu'une divaguation de l'esprit qui pense que l'Homme étant la "dernière évolution" est la chose la plus complexe qui existe. Or, qui sait ? Peut-être les souris ou les dauphins sont-ils encore plus intelligents ?

- Parlons d'autre chose, sinon, on en a pour des heures de parler de la même chose...

Laerin acquiesça une nouvelle fois d'une signe de tête sans y mettre plus de conviction. Elle n'était pas tout a fait d'accord mais ne savais pas pourquoi. Elle n'avait aucune idée du point que Maeve venait d'aborder sur lequel elle n'agréait pas, elle se sentait juste contrariée à cause d'un petit recul qu'elle avait eu naturellement à ses mots. Un reflexe qu'elle ne comprenait point. Mais elle n'eut même pas besoin de se le dire, une réplique allait encore être tout à fait inutile et de toute façon négligente vis-à-vis de la propostion de la Sylva. De l'impolitesse, donc.
Maintenant, elle était confrontée à un nouveau problème. C'était à elle de trouver le nouveau sujet. Elle n'allait pas laisser un grand blanc comme si de rien n'était et laisser à la fée le soin de dénicher un sujet de conversation, ce qui ne devait vraiment pas être son fort. Elle réfléchit, perplexe, gênée, embarrassée, interrogeant la pièce et ses murs du regard, espérant que la réponse serait écrite dessus. Elle tenta d'être le plus naturelle possible, que Maeve ne se sente pas encore en présence d'une incapable. Aborder un sujet très délicat ? "Pourquoi restes-tu avec moi ?", un sujet banal, pathétique "Il fait un petit peu froid en cette saison !", un sujet de professionnelle, peut-être, "Avec quoi as-tu l'habitude de te battre ?". Mais les premiers mots qui lui vinrent à la bouche furent très simplistes.

- Dis moi... D'où viens-tu exactement ? C'est loin d'ici ?

Maeve haussa les épaules. Elle regarda d'abord les combattants à l'autre bout de la salle comme Laerin l'avait fait plus tôt avant de répondre. L'Aera avait déjà posé une question similaire, seulement, cette fois, elle avait ajouté autre chose et Maeve était plus encline à répondre à ses questions... Ce devait être la fatigue qui commençait à s'emparer d'elle. Juste une bonne excuse. En réalité, Maeve était simplement en train d'être comme toute personne normalement constituée, c'est à dire en train de se détendre. Même si elle était toujours aussi droite et tendue que d'habitude. La détente était intérieure et invisible.

- Je n'en sais rien... C'est difficile à dire quand on arrive après on ne sait combien de temps de voyage. J'habitais près d'une forêt avant, loin d'ici, proche, je n'en sais rien... Pas sur le Chomor en tous cas.

C'était à Maeve de retourner la question, ou d'en poser une autre. En réalité, elle se sentait presque obligée de continuer la conversation. D'abord parce que le silence qui rêgnait entre elles deux n'étaient pas agréables et ensuite parce qu'elle avait envie de savoir quelques petites choses à propos de Laerin. Si celle-ci n'avait pas poser de questions sur les armes, Maeve allait le faire. Oh non, elle ne savait pas lire dans les pensées et ce n'était pas comme ça qu'elle aurait pu y penser, c'était juste les deux hommes en train de se battre qui lui faisaient penser à ça. Après tout, Ca arrive souvent, dans un même contexte, on peut penser à la même chose.

- Il t'arrive de combattre ? Avec quoi ?

Laerin fut très étonnée que Maeve pense à la même chose qu'elle. Elle songea : ** Les grands esprits se rencontrent...** et réfléchis un petit moment avant de pouvoir trouver une réponse qui n'énerverait pas Maeve.

- En général, je me bat avec un arc et des flèches, sinon j'ai souvent sur moi ce petit cimetère. Elle le désigna en tapottant le fourreau qui était accroché à sa ceinture, et qui d'ailleurs la lançait dès qu'elle s'asseyait. Elle poursuivit : - Sinon, j'ai aussi quelques dagues mais c'est plutôt décoratif, parceque je ne les manie vraiment pas bien...

Et voilà, encore une réponse qui allait la faire passer pour un gentille fifille qui avoue ces défauts et qui se moque d'elle-même. Elle n'avait pour l'instant aucune fiérté à prouver à la Sylva. Mais bon, tant pis, ce qui est fait est fait. Elle se contenta de baisser la tête et de soupirer interieurement. Elle sentit Namïya se promener sur son épaule et lui chatouiller la nuque. L'ange pensa soudainement qu'elle n'avait pas son arc sur elle et que cela risquerait d'intriguer Maeve, étant donné qu'elle venait de préciser que c'était l'arme qu'elle utilisait le plus souvent. Mais ça n'était pas la peine d'ajouter quoi que ce soit. En tant qu'Aera, elle hésita à dire "mais je n'aime pas beaucoup me battre" mais, premièrement, c'était faux, disons que cela ne la dérangeait pas vraiment et que cela la défoulait, mais en plus ça n'avait aucun interêt.

** Oooooh, j'en ai assez, pourquoi j'hésite toujours à dire quelque chose... Je ne sais pas tenir une conversation, ce n'est pas possible ! Elle à l'air si à l'aise elle, je suis vraiment stupide ** s'enerva l'ange en rougissant de colère.

Maeve sourit intérieurement, l'esthétique, toujours l'esthétique... Même si en vérité, l'Aer n'était pas tout à fait pour l'esthétique, il n'y avait que ses dagues qui étaient décoratives. Par contre, MAeve, elle, était très esthétique. Elle avait besoin de paraître bien, et de faire attention à ce qu'elle mettait. Laerin ne s'en doutrait sûrement pas vu qu'elle pensait plus que Maeve était quelqu'un de froid et tout ça. Mais elle était aussi quelqu'un très porté sur la beauté extérieur en vérité. Et c'était d'ailleurs en partie à cause de ça qu'elle n'avait aucune autre arme que le bâton qu'elle avait dans le dos. Le bâton en question venait s'intercalé juste entre ses ailes, il ne gênait pas ses mouvement dans son foureau et n'apportait ni n'enlevait rien à ses tenues. Elle faisait d'ailleurs bien attention à ce que la bride ne gache rien. Bref, Maeve est un peu superficielle. Mais ce n'était pas un mauvais point, dans le fond.

- Bah, un peu d'esthétique ne peut pas faire de mal... Tant qu'à s'armer, si on a le temps, autant s'armer avec goût.

Certains pourraient avoir honte de dire une chose pareil... Pas Maeve. Sûrement pas, c'était son opinion, elle l'affirmait bien haut. Pourquoi, alors qu'en étant tranquillement chez soi on a tout le temps pour se préparer, devrait-on faire ça à la légère ? Est-on forcément obligé de faire ça comme si c'était sans importance ? Maeve ne le pensait pas, et si quelqu'un n'était pas d'accord, elle avait un argument. L'ennemi pouvait être perturber par son exatravagante beauté. Même si elle n'aurait jamais à le dire, elle le pensait.

Laerin ne se doutait pas que Maeve pensait à cela. En fait, ce n'était pas ce que voulait vraiment dire Laerin, mais elle était de toute façon d'accord, alors à quoi bon se redire ? En effet, l'ange faisait aussi attention à ses vêtements, elle rangeait bien ses ailes pour ne pas qu'on les voie, non ? Alors elle n'allait pas la contre-dire...

-J'avoue que je n'y avait jamais vraiment songé. Moi aussi, je fais très attention à l'image que je donne de moi. Comme je suis de nature très paranoïaque, j'aime bien faire en sorte qu'on ai de bons a prioris sur moi.
C'est vrai que ça n'est pas le temps qui me manque, donc je dois faire inconsciemment attention à l'esthétique de mes armes... Je fais parfois des choses bien sans le savoir !

Elle continua de sourire, se moquant un peu d'elle même, ne sachant même pas si "faire attention à l'ésthétique des ses armes", c'était vraiment bien. Mais elle savait pertinemment ce que Maeve pensait d'elle. Elle était naïve, mais bien gentille. Rien n'y faisait, elle ne changerai pas. Et une Sylva mature comme celle qu'elle avait en face d'elle l'accepterai telle quelle était, malgré son caractère. Alors elle ne se faisait plus vraiment de soucis. Elle songea finalement au fait qu'astiquer ses armes tout les deux jours et les contempler des heures pour être persuadée qu'elles n'étaient pas habîmées alors qu'elle les utilisait si rarement était de la maniaquerie, et pas grand'chose d'autre. Elle finit par déclarer sans vraiment y réfléchir:

- Mais rien y fait, qui qu'on soit, la protection reste toujours une priorité... En même temps, sur un Chomor en Guerre...

[HRP: Pfffff... Pas d'inspi, désolée -_-']

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